Ce lundi 12 décembre 2022, le conseil national de la transition (CNT) a tenu une plénière à l’hémicycle du palais du peuple. Cette plénière tournait essentiellement au tour de la présentation du projet de loi des finances initiale (LFI) 2023, faite par les ministres de l’Economie et des Finances, du Budget, du plan et de la Coopération Internationale, de la Banque Centrale de la République de Guinée.
En matière de recettes, les prévisions sont estimées à 27 mille 855,95 milliards contre une prévision en loi de finances rectificative 2022 de 26 mille 292,79 milliards, soit une augmentation de 1.563,17 milliards (5,95%) repartie ainsi qu’il suit :
– Direction générale des impôts : 13.518,80 Mds contre 12.352,69 Mds en LFR, soit une augmentation de 9,44% ;
– Direction générale des douanes : 10.567,99 Mds contre 10.243,62 Mds en LFR 2022, soit un taux d’accroissement de 3,17% ;
– Direction générale du trésor et de la comptabilité publique : 2.299,85 Mds contre 2.215,18 en LFR 2022, soit un taux d’accroissement de 3,82%.
Ces projections budgétaires sont bâties, selon le ministre, sur des hypothèses majeures issues du cadrage macroéconomique.
Ce sont, entre autres :
– un taux de croissance du PIB de 5% ; – un taux d’inflation (moyenne annuelle) de 10% ; – un taux de pression fiscale autour de 12,5% du PIB ; – des réserves de devise de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) à un niveau correspondant au moins à trois (3) mois d’importations et un taux de change de GNF 8.867 pour 1 dollar.
Les prévisions de dépenses pour 2023 sont, quand à elles, évaluées à 36 mille 051,74 milliards contre 30 mille 666,68 milliards (17,56%). Elles se décomposent en dépenses courantes pour 20 mille 765,79 milliards (soit une augmentation de 57,60% des dépenses totales) et en dépenses d’investissement pour 15 mille 285,95 milliards (soit 42,40% du total).
Autre chose à préciser : les dépenses d’investissement du projet de loi de finances initial 2023 sont financés par les ressources intérieures à hauteur de 53,33% et par les ressources extérieures à hauteur de 46,67%.
Les projections budgétaires susmentionnées induisent, selon Lanciné Condé, un besoin de financement de 8 mille 195,79 milliards (soit -384% du PIB) contre 4 mille 373,90 milliards (soit -2,65% du PIB) en LFR 2022.
Cet accroissement du déficit, a-t-il poursuivi, est principalement expliqué par l’accroissement des dépenses d’investissement en faveur des infrastructures.
En dépit des prévisions citées ci-haut, le projet de loi de finances initiale 2023 présente des particularités. Elles sont, en autres, une augmentation inédite des dépenses qui s’établissent à 43,10 contre 38,58 en LFR, la prise en charge satisfaisante des dépenses sociales, après retraitement des dépenses incompressibles : santé (19,17%), éducation (23,8%) et la part importante des dépenses incompressibles qui sont supérieures à 50% du total des dépenses, dont la maitrise interpelle tous.
Ce projet propose également la modification de dispositions fiscales et douanières dans le but notamment, d’accroitre la mobilisation des ressources à travers le renforcement du contrôle fiscal et la sécurisation des recettes de l’Etat, de faciliter la relance du secteur rural à travers des allègement fiscaux en faveur des instants et matériels à usage agricole, de pêche et d’élevage et de maintenir les mesures de protection supplémentaire dans la mise en application du tarif extérieur commun (TEC) de la CEDEAO.
Pour sa part, la ministre du plan et de la coopération internationale, Rose Pola Pricemou a précisé que pour cette année, il a été également introduit dans le projet de loi de finances initiale, l’approche de la programmation et de la budgétisation en mode autorisation d’engagement et crédits de paiement (AE-CP) en phase pilote. Une des dispositions prévues dans la loi organique relative aux lois de finances (LORF).
TBD/ Louis De Funès Diallo pour Mondemedia.info