Après l’avocat de Claud Pivi, Me Paul Yomba avocat du commandant Aboubacar Sidiki Diakité, a pris le relais pour continuer l’interrogatoire avec le capitaine Moussa Dadis Camara. Du berger à la bergère le Capitaine réplique aux attaques de Me Yomba, qui avait promis d’ailleurs de l’achever avec ses questions.
Suite aux commentaires de l’avocat, Dadis a fait savoir que: «Il a passé tout son temps à me dénigrer dans médias parce que je l’ai pas nommé ministre.
Si j’avais besoin d’être ministre je l’aurais été au temps du Général Lansana Conté. J’ai pas besoin d’être ministre sous votre gouvernance.
Me Yomba: Où étiez vous le 28 septembre 2009
Dadis: J’étais au camp Alpha Yaya dans mon bureau
Me Yomba: Est-ce que vous n’étiez pas à la piscine de marocana pendant les faits ?
Dadis: Me je ne connais pas marocana.
Me Yomba: C’est Pivi même qui vous a conduit au stade
Dadis: Ce que vous dites c’est grave si vous étiez pas devant un tribunal, ça allait susciter à une plainte.
Me Yomba: Êtes vous prêt à une confrontation ?
Dadis: Je ne suis pas prêt à une confrontation, ce sont des allégations, ce sont des mensonges.
Me Yomba: Vous étiez à marocana c’est en ce temps que le Colonel Tiegboro vous a dit que la situation est grave , vous aviez envoyé Marcel en renfort. Vous aviez été informé que Toumba sortait, vous aviez donné l’ordre de le suivre et de le tuer oui ou non?
Dadis :«non»
Me Yomba: Vous étiez sûr que toumba n’allait pas revenir vivant vous êtes rentrés au camp Alpha Yaya Par l’issue de secours pour tromper votre garde oui ou non?
Dadis : ce sont des allégations pires et simple »
Me Yomba: La gestion des corps, vous saviez qu’il y’a beaucoup de morts au stade ?
Dadis: oui je sais qu’il y’a eu beaucoup de morts.
Me Yomba: Où sont passés les corps ?
Dadis: je n’ai vu aucun corps.
Me Yomba: C’est vous qui aviez ordonné au général Édouard Thea chef d’état major de ramasser les corps après les massacres oui ou non?
Dadis: je n’ai pas ordonné au général Thea de quoi que ça soit .
Me Yomba: Donc vous étiez au pouvoir mais vous n’avez aucun pouvoir.
Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info