J’apprends ce soir que le ministre Charles Wright a demandé des poursuites judiciaires contre ma personne.
Comme tout citoyen, j’irai répondre à toute convocation légalement délivrée par les autorités compétentes.
En revanche, je constate que le ministre, qui est pourtant en droit de me citer directement, préfère procéder par voie d’Injonctions aux fins de poursuites judiciaires.
Il y’a manifestement ici un abus de pouvoir qui ne dit pas son nom.
Aucun ministre, fut-il le garde des sceaux, n’a le droit d’utiliser les moyens de l’Etat pour ses propres intérêts. Charles Wright n’est pas l’Etat et ne peut l’engager non plus à son service. On sert l’Etat et on ne s’en sert pas. Vouloir ainsi user des muscles de l’État guinéen dont il n’est qu’un serviteur, est justement le type de comportement que tout Guineen doit dénoncer et combattre de toutes ses forces.
Pour cela, après avis de mes avocats, j’ai décidé de citer le Sieur Charles Alphonse Wright pour abus d’autorité.
Puisqu’il semble si attaché à la loi, j’ai hâte de constater qu’il ne se dérobera pas à son devoir de comparaître et de s’expliquer sur les motivations profonde d’une telle violation de la loi devant le juge qui sera saisi à cet effet.
Il n’y a eu de notre part, ni déformation de faits ni exagération, encore moins diffamation contre lui. Ainsi, je veux rappeler ici qu’aucune intimidation ni menace ne nous arrêtera dans l’exercice de notre profession.
Nous ne renoncerons jamais à notre engagement à servir nos auditeurs et téléspectateurs, ainsi que notre Pays. Nous continuerons de refuser la censure et, s’il plaît à Dieu, nous passerons ce cap encore plus fort.
Comme le résume bien Chrys Anagennao « la censure est toujours un abus de pouvoir et souvent un aveu d’incompétence. »