Charlotte Daffé, ministre de la pêche, de l’aquaculture et de l’économie maritime, en répondant aux questions des conseillers nationaux, s’est exprimée sur la rareté du poisson au marché. Selon elle, Ces dernières années avec le changement climatique, le poisson se raréfie dans toutes les zones maritimes.
«Ces dernières années avec le changement climatique, le poisson se raréfie dans toutes les zones maritimes. Et ce n’est pas uniquement en Guinée. Il y’a aussi l’augmentation démographique de la population qui fait que le poisson devient de plus en plus rare. La population de Conakry, il y’a 10 ans et celle aujourd’hui n’est pas la même. Il y’a eu augmentation. En Guinée les marchés sont approvisionnés par la pêche artisanale, la pêche industrielle et les importations. Donc ce qu’il faut savoir c’est la pêche artisanale qui nourrit essentiellement la population et les pêcheurs artisanaux n’ont pas d’accompagnement. Elle a été libéralisée depuis 1990 donc c’est une activité qui est menée par les privés essentiellement. Et il est rare de trouver des guinéens à 10% en train de mener la pêche artisanale. Cela est fait par les étrangers. L’autre problème nous n’avons pas de navire industriel», a fait savoir la ministre.
Pour trouver une solution à cela, elle suggère «d’exiger les autorisations de débarquement pour tous les navires détenteur de licence chez nous bien que ce soit une activité du secteur privé mais nous avons un droit de regard. Donc aujourd’hui sur 74 navires qui ont pêchés en 2022 vous n’avez pas 10 navires appartenant à des guinéens. Sinon les navires guinéens doivent débarquer 100% de leurs poissons sur le territoire. Et les navires étrangers ne débarquent qu’une partie et l’autre partie est exportée. Avant ils emportaient sans aucun contrôle. Maintenant nous avons mis en place un contrôle des exportations donc aujourd’hui aucun poisson ne peut sortir sans être contrôlé et validé par le département de la Pêche. Pour ce qui est du manque de poisson à l’intérieur du pays nous avons demandé à ce qu’on fasse le recensement de nos camions frigorifiques qui doivent assurer le transport du poisson à l’intérieur du pays. Cela a été fait et aujourd’hui le transport se fait régulièrement à l’intérieur du pays pour approvisionner les marchés en poisson. Nous sommes également en train de travailler avec le ministère des Transport, du Commerce et avec les opérateurs qui sont les principaux acteurs pour fixer le prix des poissons sur les marchés», a-t-elle sollicitée.
TBD/ Louis De Funès Diallo et Fatoumata Diaraye Bah pour Mondemedia.info