Les travaux du débat d’orientation constitutionnel a été lancés par le président du conseil national de la transition (CNT), et Dr Bernard Gomou premier ministre, ce lundi 15 mai à l’hémicycle
«Nous allons ainsi réfléchir ensemble, sans complaisance, ni restriction mentale d’aucune sorte, pour choisir notre orientation constitutionnelle, poser les balises juridiques et politiques utiles au succès espéré de la Transition. Les travaux du DOC sont, dès lors, un rendez-vous essentiel en amont de l’élaboration de la Constitution, qui vise l’intériorisation profonde du futur ordre constitutionnel dans la culture politique et dans le mode de vie civique de nos populations », a-t-il souligné dans son discours de lancement.
«La démarche cadre parfaitement avec la vision du président de la transition »,a-t-il mis en avant.
Rappelant les mobiles du coup d’État du 05 septembre 2021, Dr Bernard Goumou qu’il résulte du dysfonctionnement des institutions républicaines, notamment : l’instrumentation de la justice, l’irrespect des principes démocratiques, la politisation des services publics, la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique ainsi que le communautarisme exacerbé.
Ainsi, il a réitéré l’engagement du président de la transition, en ce qui concerne la refondation totale des institutions afin de poser les jalons d’un nouvel ordre républicain par la concertation inclusive avec toutes les composantes de la nation, mais également les partenaires bi et multilatéraux.
«Un chronogramme a été élaboré en 10 points pour un retour à l’ordre constitutionnel au terme des 24 mois de la période transitoire. Il nous revient de nous inscrire tous dans ce cadre en édifiant des fondations solides pour les futures générations »,a-t-il invité.
D’après Dr Bernard Goumou, la future constitution doit répondre aux aspirations du peuple, traverser le temps et résister aux tentations des hommes. Avec instance, il a martelé qu’elle doit également avoir la capacité de s’adapter à son environnement, embrasser les grands principes universels tout en préservant notre identité propre. Bref elle doit demeurer forte. A cet effet, ils estime qu‘« il est impératif que nous ayons une constitution qui garantisse notre unité nationale dans notre diversité qui constitue un rempart a toutes les tentatives de révision à des fins personnelles, égoïstes et prévoit des sanctions à l’encontre des acteurs ou des auteurs de tout manquement », a-t-il prévenu.
De son côté, le secrétaire général de l’union internationale parlementaire, s’appuyant sur les cinq valeurs du CNRD a indiqué qu’il y a lieu d’accompagner les autorités du pays.
« L’union interparlementaire est engagée à accompagner le CNT en termes d’expérience et d’expertise. Nous allons nous baser sur les expériences acquises dans d’autres pays. Je suis rassuré par le fait que le peuple de Guinée s’exprime librement »,dira Martin Chungong
Poursuivant, il a proposé aux autorités de faire en sorte que la démocratie soit pour tous et qu’elle se traduise dans les faits.
« Le fruit de la démocratie est pour tout le monde. Tout le monde a sa participation dans le développement du pays. Il ne doit pas être le monopole des acteurs socio-politiques. Il faut que les institutions soient transparentes pour donner l’assurance aux citoyens »,a ajouté le secrétaire général de l’institution qui réunit les parlements de tous les pays du monde.
TBD/ Louis De Funès Diallo, Pour Mondemedia.info