L’élaboration de la nouvelle Constitution suscite beaucoup d’engouements chez les Guinéens. Une réalité qui s’exprime par la mobilisation des différents acteurs de la vie nationale à l’occasion du débat d’orientation constitutionnelle initié par le Conseil national de la Transition. Lors de la plénière de ce mercredi 24 mai 2023, les organisations socio-professionnelles et le mouvement syndical ont décliné devant les Conseillers nationaux, leurs contributions pour la nouvelle Constitution.
Ces organisations qui se sont succédées ce jour, à l’hémicycle sont entre autres : le mouvement syndical, le syndicat national de l’éducation, la confédération générale des entreprises de Guinée (COGEGUI), le front national pour la défense de la Transition (FNDT), l’ordre des avocats de Guinée, le conseil national des médecins de Guinée, l’ordre des pharmaciens de Guinée, l’association culture ensemble, l’ordre des biologistes de Guinée et la fédération nationale des artisans de Guinée.
À tour de rôle, les représentants de ces entités ont fait des observations et recommandations qui tournent autour du système politique qui doit garantir la paix et l’unité nationale, la lutte contre l’ethnocentrisme, le régionalisme à travers une législation qui punit sévèrement ces pratiques, la moralisation de la gestion de la chose publique, la réduction des pouvoirs du Président de la République, l’instauration de la culture du travail en privilégiant l’approche par compétences au sein de l’administration publique, la prise en compte de toutes les conventions du bureau international du travail (BIT) liés aux droits des travailleurs, l’institutionnalisation du partenariat public-privé, l’instauration d’une Cour d’appel du tribunal de commerce, la pénalisation de toute initiative visant à changer la future Constitution, l’élaboration d’une politique éducative en lien avec le modèle économique de la Guinée, la création des collèges et lycées techniques, le regroupement des partis politiques en trois blocs idéologiques, l’uniformisation des mandats et le respect de la périodicité des élections à tous les niveaux, l’indépendance de la justice, l’érection d’un poste de vice-présidence de la République, un Parlement bicaméral (Assemblée nationale et sénat), le respect des droits et libertés …
Aussi, les membres de ces organisations défendent une décentralisation réelle à travers une certaine autonomie des régions avec des politiques locales tournées vers le développement socio-économique des collectivités, la valorisation des langues nationales, le maintien du français comme langue officielle etc.
Rendez-vous est pris pour le vendredi 26 mai prochain avec d’autres acteurs pour leurs contributions au processus d’élaboration de la nouvelle Constitution.
Cellule de communication du CNT