Le débat d’orientation constitutionnel se poursuit à l’hémicycle du palais du peuple. Après le passage du monde académique, les conseillers nationaux de la transition ont reçu ce lundi, 29 mai 2023, le syndicat et les représentants des associations de la presse.
Une occasion parfaite pour le syndicat et les représentants des associations de la presse de faire leurs propositions sur ce qui doit être le contenu de la future constitution.
Dans de son discours, Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a émis le souhait de voir dans la nouvelle constitution, la suppression du poste de ministre de l’information et de la communication, pour donner plus de liberté à la presse, à l’image de certains pays.
« 1-Classer les atteintes graves à la liberté de la presse dans la catégorie des fautes lourdes pour lesquelles un membre du gouvernement ou tout autre commis de l’État peut être révoqué de ses fonctions et mis à la disposition de la justice. Pour les agents publics d’exécution également, des mesures disciplinaires doivent être prises avec la possibilité de poursuites judiciaires si nécessaire.
2-Rendre obligatoires les conférences de presse du Président de la République au nombre de 2 séances par an (la première conférence, dans les 5 premiers jours du mois de janvier et la deuxième, dans les 5 premiers jours du mois de juin). Pour les membres du gouvernement et autres commis de l’Etat, au moins une conférence de presse par trimestre ;
3-Renforcer l’indépendance et la légitimité de la haute autorité de la communication (HAC). Pour y arriver, il faut :
a) Exiger l’élection du président de cette institution par ses pairs ;
b) Limiter le nombre de représentant de la Présidence de la république à un seul ;
c) Pour la composition de la HAC, prévoir le syndicat de la presse et les organisations de journalistes et techniciens avec le même nombre de représentants que le quota alloué aux organisations patronales de presse. Ce, pour rendre notre instance de régulation conforme à la valeur première du CNRD qui parle de la rectification institutionnelle et d’institutions légitimes. Pour que la HAC bénéficie réellement d’une légitimité incontestable, il faudrait que les employés qui constituent la plus grande composante de notre corporation soient représentés en son sein. Sinon ils auront du mal à se reconnaître en elle ;
4-Eviter le contrôle des médias par l’exécutif en écartant l’hypothèse d’une tutelle pour la presse. Le Président de la République ne devrait donc pas prévoir un ministère de l’information dans son gouvernement.
5-Faire élire les directeurs des médias publics par leurs collègues.
Les Directeurs peuvent à leur nommer les rédacteurs en chef après avis du personnel de la ligne éditoriale
6-Institutionnaliser le journalisme d’investigation renforcé par des formations et un accompagnement de l’Etat ;
7-Conditionner toute aide de l’Etat à l’endroit des médias par le respect des droits des employés des entreprises de presse (salaire décent, meilleures conditions de travail, enregistrement à la caisse nationale de sécurité sociale…)
Après cette contribution du SPPG qui porte exclusivement sur le secteur des médias, nous avons sélectionné quelques idées du réseau des journalistes parlementaires de Guinée qui a travaillé sur d’autres volets.
8-Organiser les différentes élections locales et nationales le même. Elles peuvent se tenir par exemple le premier dimanche de chaque année électorale ;
9-Supprimer les régions administratives au profit des régions naturelles avec l’élection d’un gouverneur par les collectivités composant la région
10-Éliminer la double nationalité pour accéder à des postes électifs au niveau national et des fonctions stratégiques dans les rangs des forces de défense et de sécurité. » a indiqué Le secrétaire général du SPPG
TBD/ Louis De Funès Diallo, Pour Mondemedia.info