2) Une élection à toujours un coût humain, financier et logistique très élevé. Alors a force de compétir régulièrement, les partis politiques finissent par s’absorber naturellement pour former des groupes idéologiques; d’où l’émergence des grandes tendances dominantes au sein desquelles des divergences mineures peuvent raisonnablement coexister.
3) La régularité et la fréquence des élections permettent d’évaluer les gouvernants (mouvance) d’une part, et de donner une chance d’alternance en faveur des aspirants (opposition). Ce qui permet de faire respirer la démocratie à travers l’ouverture du jeu politique.
• De quoi avons-nous réellement besoin pour performer notre processus démocratique ?
1) Respecter les lois et les codes d’éthique en matière de gouvernance.
2) Créer un État dont les institutions sont équidistantes des partis politiques (mouvance et opposition). Ce qui offre une garantie d’impartialité et de neutralité en qualité d’arbitre des élections (votes et gestion des contentieux).
3) Concevoir un système politique qui partage le pouvoir pour créer les équilibres nécessaires à la saine concurrence des projets de société. Cela de la base au sommet avec une déconcentration effective du pouvoir.
4) Faire des élections crédibles une culture pour les citoyens afin de leur permettre de prendre conscience qu’ils sont les propriétaires du pouvoir et que les dirigeants sont leurs serviteurs. Ainsi leur bulletin de vote sera leur arme de sanction (positive/négative), et les rendez-vous électoraux auront tout leur sens.
• Conclusion : De tout ce qui précède, on peut raisonnement en déduire ceci :
1) Le multipartisme intégral est loin d’être le problème de la Guinée.
2) C’est par la culture des élections qu’on réduit le nombre des partis et non par des lois fantaisistes à objectifs inavoués.
3) La partialité politique de l’État, la délinquance des dirigeants, le mépris des citoyens sont les problèmes structurels qui rongent notre pays depuis son indépendance.
Aliou BAH
MODEL