Se prononçant sur le nouveau mémo transmis par les forces vives de la nation, aux autorités de la transition dans l’émission “Before GG“ ce mardi, Dr Édouard Zotomou, a fait savoir que le RGPH4, n’est pas nécessaire pour la conduite de la transition. Le président de l’UDRP, s’est également exprimé sur l’organisation des élections par le MATD. Il a laissé entendre qu’ils ne veulent pas que le Ministère de l’aménagement du Territoire et de la décentralisation, organise les élections.
«Effectivement Nous avions critiqué le fichier électoral à l’époque. Si vous vous rappelez, il y a eu beaucoup de missions de toilettage. La dernière mission, c’est lorsque la mission de la francophonie est venue faire un toilettage sur le fichier. Où on a extirpé plus de deux millions électeurs. Alors, à partir de ce moment-là, nous nous sommes dit ça c’était un changement. A l’heure actuelle, on veut s’appuyer sur les résultats d’un recensement général. En réalité, le RGPH4 qu’on veut faire, n’est pas indispensable à la induite de la transition. On l’a dit tout le temps. Le dernier recensement qui été fait, c’était entre 2013-2014, c’est chaque 10 ans… Le fichier électoral qui existe, on ne dit de le prendre comme tel, nous sommes en train de faire le recensement biométrique. Avec ce récemment biométrique, on peut mettre à jour le fichier qui existe et le mettre sous le contrôle des institutions internationales pour la vérification. Le RGPH4 n’est pas nécessaire pour la conduite de la transition, parce qu’il faut que tout ça là soit fait pour que les élections puissent avoir lieu. L’histoire des élections en Guinée a montré qu’à chaque fois que le Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation organise des élections présidentielles, il y a toujours des histoires qui éclatent. Les changements de vote à travers des organismes qu’on avait créé de toute pièce, qu’on appelait les centres administratifs de contrôle CATV, ce sont eux qui recevaient des votes venus des urnes et établissaient des chiffres avant de les envoyer. Nous, nous disons qu’il y a des méthodes beaucoup plus pratiques et beaucoup plus transparentes. Nous ne voulons pas que le MATD effectivement organise les élections, parce qu’encore une fois, les signes que nous sommes en train de voir, montrent qu’il est possible à l’heure actuelle, que les autorités puissent positionner des gens qu’ils veulent ou alors organiser quelque chose qui peut les emmener à se présenter aux élections. C’est aussi simple que ça. Encore une fois, il y a des signes, je vais vous donner un seul exemple. Vous savez que la transition est conduite par la charte et il y a une constitution qui est en train d’être écrite. N’oublions pas que les autorités n’ont pas prêté serment sur la nouvelle constitution, ils ont juré sur la charte. Donc, dès que la constitution est adoptée, ça veut dire que la charte ne sera plus prise en compte. Dans ces conditions, personne ne peut empêcher qui que ce soit de se présenter aux élections sous la nouvelle constitution, qui prendra le dessus sur la charte. A supposer que quelqu’un démissionne à six mois des élections présidentielles, il va contourner cette disposition», a-t-il fait remarquer.
Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info