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Le président Joe Biden appelle à la «libération immédiate» du président Bazoum

Après l’annonce le 2 août de l’évacuation « partielle et temporaire » de l’ambassade américaine à Niamey, l’appel solennel ce matin du président Biden exigeant la libération « immédiate du président Bazoum », décisions qui interviennent, souligne le Guardian, alors « que les putschistes refusent toujours de faire marche arrière » malgré toutes les pressions exercées, notamment par le bloc des pays d’Afrique de l’Ouest. La Cédéao a laissé à la junte « jusqu’à dimanche pour rétablir dans ses fonctions le président Bazoum », menaçant à défaut « d’une intervention militaire », rappelle le Wall Street Journal, qui souligne que ce « délai touche bientôt à sa fin ».

« Plus que trois jours avant la fin de l’ultimatum », note également La Repubblica. Le Niger risque « désormais de devenir un théâtre de guerre », s’inquiète le quotidien italien, qui souligne que « l’hypothèse d’une intervention armée pour évincer les putschistes fait son chemin ». Même si la Cédéao affirme « que l’option militaire est la dernière option sur la table », elle reconnaît se « préparer à cette éventualité » et évoque la « nécessité de démontrer qu’elle ne se contente pas d’aboyer, mais qu’elle peut aussi mordre ».

Négociations dans l’impasse à Niamey, Washington dans l’embarras

La Cédéao continue ses négociations avec la junte mais sans succès pour le moment, observe le New York Times, qui rapporte la fin de non-recevoir du chef des putschistes, le général Tiani, qui a dit hier « rejeter en bloc les sanctions et refuser de céder à la menace ». Le général Tiani d’autant plus intransigeant « qu’il a reçu le plein soutien des pays voisins du Mali et du Burkina Faso » qui ont dénoncé toute intervention étrangère au Niger et qu’ils considéreraient comme une « déclaration de guerre à leur encontre », souligne encore le New York Times, qui s’inquiète d’une situation véritablement « imprévisible ».

Situation qui plonge « les États-Unis dans l’embarras », commente de son côté le Washington Post, qui explique « que l’administration américaine est confrontée à un véritable dilemme », alors que le retrait de son soutien militaire à la junte « pourrait entraîner l’arrivée des mercenaires russes de Wagner et la chute du pays au profit des extrémistes islamiques ». « On ne sait d’ailleurs pas exactement quelle forme prendra le soutien des États-Unis au Niger si la junte ne rétablit pas le président Bazoum », souligne encore le Post.

 

RFI

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