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GUINEE- Programmation budgétaire pluriannuelle 2024-2026: «Avec un taux de croissance de 5,5% en 2022, l’activité́ économique guinéenne pourrait enregistrer…» Dr Lacinét Condé

À son tour le ministre du budget dans sa présentation de la programmation budgétaire, pluriannuelle, à fait savoir que sur la période 2024-2026, le taux de croissance moyen est estimé à 6,5% avec un pic de 7,4% en 2026, soutenu par la forte mobilisation des investissements dansles secteurs secondaire. À en croire Dr Lancinet Condé, ce niveau d’inflation est soutenu par l’amélioration des circuits de distributions, l’augmentation de l’offre de produits alimentaires et les actions renforcées de lutte contre la cherté de la vie.

 

«Avec un taux de croissance de 5,5% en 2022, l’activité́ économique guinéenne pourrait enregistrer une croissance de 6,1% en 2023 et un taux d’inflation projeté à 9,2% en glissement annuel, grâce à la bonne gestion des finances publiques en 2022 soutenue par les efforts de mobilisation des recettes budgétaires internes et de rationalisation des dépenses publiques. Sur la période 2024-2026, le taux de croissance moyen est estimé à 6,5% avec un pic de 7,4% en 2026, soutenu par la forte mobilisation des investissements dansles secteurs secondaire 41% et tertiaire 34%. L’inflation sera maîtrisée à un niveau moyen annuel de 6,3% sur la même période par rapport à 11,2% pour 2020-2022. Ce niveau d’inflation est soutenu par l’amélioration des circuits de distributions, l’augmentation de l’offre de produits alimentaires et les actions renforcées de lutte contre la cherté de la vie. Il s’ajoutera à ces efforts les mesures de stabilisation de la monnaie nationale, surtout le rapatriement des recettes d’exportation. Il est important également de souligner que le périmètre de calcul de l’inflation a été étendu à l’intérieur du pays, prenant ainsi en compte de manière exhaustive les variations de prix sur le territoire national. Le taux de change du franc guinéen devrait se déprécier en moyenne annuelle de 0,57% par rapport au dollar américain, toute choses égales par ailleurs. Ainsi, on estime que le taux de change sera de 8 805,7 GNF pour 1 dollar en 2024, de 8 881,8 GNF en 2025 et de 8 899,9 GNF en 2026. Cette projection serait significativement modifiée en débridant les impacts du projet Simandou et des mesures de rapatriement dans les calculs. Les projections de ressources et de charges totales de l’Etat sur la période 2024-2026, ainsi que les principaux soldes caractéristiques qui en découlent se présentent comme suit : Sur la base des hypothèses mentionnées plus haut, des efforts de politique fiscale envisagés et des financements potentiels attendus de nos partenaires techniques et financiers, les recettes du budget de l’Etat pour les trois prochaines années sont projetées à 108 131,81 Mds, dont 96,66% proviennent des recettes intérieures. La Direction Générale des impôts mobilisera 54,56% de cette prévision, la Direction Générale des Douanes (DGD) participera à hauteur de 33,96% et la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGT- CP) contribuera à hauteur de 8,14%. Quant aux dons attendus, ils représentent 3,34% des recettes de la période. Les recettes fiscales minières sont projetées à 16 899,14 Mds de GNF et représentent 17,13% des recettes fiscales de la période. Pour l’année 2024, le niveau des recettes budgétaires attendues est de 32 222,80 Mds, dont 31 160,78 Mds de recettes intérieures.
La pression fiscale projetée sur la période s’élève en moyenne à 12,57% par an, avec un taux de 12,20% prévu en 2024, 12,50% en 2025 et 13% en 2026.
Les dépenses de l’Etat sont projetées à 132 604,59 Mds sur la période, dont 39 822,61 Mds pour 2024. Les dépenses de la période progressent en moyenne annuelle de 10,51%. Sur la même période, les dépenses courantes sont estimées à 73 618,20 Mds. Pour l’année 2024, elles sont projetées à 22 422,46 Mds, soit un accroissement de 7,94% par rapport à 2023. Les dépenses d’investissement (projets et hors projets) sont projetées à 58 986,39 Mds (dont 4 101,65 Mds en budgets d’affectation spéciale). Les dépenses d’investissement représentent plus de 44,48% du total des dépenses sur la période, niveau permettant de réduire le déficit infrastructurel et d’équipements dans notre pays. Elles sont financées, à 54% environ, par des ressources intérieures. Pour l’année 2024, elles sont projetées globalement à 17 400,15 Mds, soit un accroissement d’environ 10,58% par rapport à 2023», a-t-il expliqué.

Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info

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