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GUINEE- Garde des sceaux et magistrats: le point de non retour ou la rebuffade irréversible (Par Mognouma Cissé)

Il est désormais évident que l’Association des Magistrats de Guinée (AMG)est déterminée à exécuter son chapelet de menaces contre le Garde des sceaux, Alphonse Charles Wright.

Le sit-in organisé, cette semaine, devant la cour suprême, en dit long sur la volonté acharnée des hommes en robe, à en découdre avec leur patron autoproclamé, qui leur en a suffisamment imposé.

Primo : le mécontentement gagne du terrain. Il s’empare de presque tout le corps de la magistrature. Cela, contrairement au discours du Garde des sceaux qui jure par tous les saints, que ce n’est qu’une conspiration sur fond de jalousie orchestrée par deux de ses anciens collègues aux commandes de la structure.

Il s’agit du président de l’AMG et son secrétaire général, qui ont, d’ailleurs, brillé par leur absence parmi les leurs, le jour du sit-in.

Leur déplacement en dehors du pays dans le cadre d’une mission, ne saurait expliquer cette absence de mauvais aloi.

Deuxio : l’échec des négociations initiées par la cour suprême est évident. La plus haute juridiction du pays, dont l’implication aurait été sollicitée par le chef de l’Etat, dans le but de rapprocher les positions, a pris un gros bide.

D’aucuns disent, non sans regret et indignation, que ces négociateurs d’une autre dimension avec un pouvoir surfait, sans doute, ont manqué de courage pour aller jusqu’au bout et trancherin fine. C’est tout simplement dommage ! Regrette-t-on.

De ce qui précède, on constate que le rapport de force est engagé. La rebuffade est irréversible entre ces magistrats et leur ministre. Le désamour s’installe entre des entités qui sont pourtant condamnées à agir de concert, pour le bon fonctionnement de la justice.

Le moins qu’on puisse dire, et cela est un constat, le ministre Charles Wright n’en a cure. Il ne veut guère prendre de la hauteur.

Son obsession à avoir raison contre tout le monde et à sanctionner à toute vapeur ses contradicteurs, faire regretter à ces derniers leur audace de le contrarier, rendent impossibles toutes négociations d’aboutir, surtout quand c’est mené par des facilitateurs excessivement prudents.

Des facilitateurs qui font trop attention pour ne pas choquer, notamment le chef reconnu trop impulsif, qui peut agir, pour mettre fin à des privilèges.

L’impasse est donc totale. Les innocents justiciables sont pris aux pièges des egos surdimensionnés et du silence complaisant de la hiérarchie qui a autorité sur les protagonistes.

C’est alors à se demander jusqu’à quand va continuer ce malaise qui paralyse l’appareil judiciaire ?

Devant l’abîme d’une justice proclamée ‘’boussole de la transition’’, le colonel-président doit prendre la mesure de la gravité de situation. Et agir vite pour taire les spéculations qui le rendent complice de l’embrouillamini dont les mêmes spéculateurs, sont convaincus, que c’est une mise en scène dangereuse en vue de détourner les attentions.

 

Mognouma cissé

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