Depuis Dakar, le numéro 1 de l’Union des Forces Démocratique de Guinée a accordé une interview à nos confrères de Djoma médias ce jeudi, Cellou Dalein Diallo, s’est prononcé sur son soutien à l’endroit du Colonel Mamadi Doumbouya lors de sa prise du pouvoir. À l’en croire, lorsque quelqu’un prend le pouvoir, même par les armes, il s’engage à mettre fin au piétinement des droits de liberté, il s’engage de mettre fin à l’instrumentalisation.
«J’ai applaudi l’arrivée du CNRD le 5 septembre 2021. J’ai apprécié beaucoup, parce que nous étions dans une crise de ce problème de 3e mandat, nous étions dans une situation difficile. Mais ce n’était pas seulement la libération des prisonniers, la restitution du passeport et la récupération du siège que j’ai applaudi, certes, il y avait ça aussi, mais le discours de Doumbouya qui s’est engagé résolument devant le peuple de Guinée et devant la communauté internationale, de mettre fin à l’instrumentalisation de la justice. Car, la justice était confisquée et l’UFDG avait beaucoup souffert. Donc, on a pensé qu’on est rentré dans une nouvelle ère où la justice allait dire nos droits, rien que nos droits. Le colonel Mamadi Doumbouya s’est engagé à mettre fin au piétinement de nos droits et libertés des citoyens.
Le combat que moi je mène en tant que démocrate convaincu à la tête de l’UFDG, c’est par l’exercice de tous les citoyens de ses droits et libertés. Lorsque quelqu’un prend le pouvoir, même par les armes, il s’engage à mettre fin au piétinement des droits de liberté, il s’engage de mettre fin à l’instrumentalisation de la justice, je vais applaudir et je vais soutenir avec mes maigres moyens. J’ai reconnu son pouvoir, j’ai demandé aux gens de se mobiliser pour l’accompagner. Je suis allé à l’extérieur, partout où ma voix porte, pour rappeler que celui qui est déposé exerçait un troisième mandat illégal et illégitime obtenu dans le sang en perpétrant un coup d’État constitutionnel. J’ai dit qu’il faut accompagner les jeunes militaires qui ont pris le pouvoir, c’est un pas important pour le retour à l’ordre constitutionnel au regard de leurs discours.
Aujourd’hui, la réalité, si on doit juger l’administration, Doumbouya avait dit qu’il allait mettre fin à la corruption, qu’à cet égard, il n’aura ni ami ni parent et que sa main ne tremblera pas. Qu’est-ce qui en est aujourd’hui ? Voir l’exécution des domaines, vous voyez des cultures de terre, des marchés de gré à gré. Peut-être 80 %, dit-on, des contrats publics sont conclus de gré à gré avec des amis ou des parents. Lorsqu’on lutte contre la corruption, veillez d’abord à ce que le code des marchés, qui est une loi, soit respecté…», a fait savoir Cellou Dalein Diallo
Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info