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GUINEE- Faux l’ancien ministre Oyé Guilavogui n’est pas en Turquie

 

L’ancien ministre Oyé Guilavogui, poursuivi pour des faits présumés de détournement de deniers publics, portant sur un montant de cinquante millions de dollars, financé par la banque Exim tchainan destiné à la relance de la société de téléphonie de Guinée (Sotelgui), a récemment été évacué en Tunisie pour des problèmes de santé. D’après l’agent judiciaire de l’État Me Amadou Baben Camara l’ancien ministre des Postes et Télécommunications serait en Turquie auprès de l’ancien chef de l’État le professeur Alpha Condé.

À travers un audio qui nous a été parvenu par Me Salifou Beavogui, l’ancien ministre Oyé Guilavogui, est en Tunisie, en soin intensif et les médecins traitants ont dressé un rapport circonstancié. Ce rapport vu le mal qui gangrène, vu la dangerosité, la gravité de son état de santé, ce rapport a bien indiqué qu’il doit rester en traitement jusqu’en janvier 2025.

«Mon client M. Oyé Guilavogui actuellement en traitement en Tunisie a appris avec surprise et désagrément, qu’il serait en Turquie auprès de l’ancien chef de l’État le pr Alpha Condé et qu’il aurait fuit le procès et qu’il refuserait de comparaître. Mon client s’inscrit en faux contre cette affirmation gratuit tendancieuse, mal fondée et à la limite diffamatoire et calomnieuse, mon client, pendant sa longue détention injuste et arbitraire à la maison centrale de Conakry, dans des poursuites subjectives et totalement infondées qui reposaient sur aucune loi est tombé gravement malade. Il était entre la vie et la mort son état s’est fortement dégradé, les plus grands médecins de ce pays l’ont ausculté et ont abouti à un résultat celui de son évacuation à l’extérieur pour des soins approfondis. Une demande sur la base de rapport médical a été adressée à la juridiction compétente qui après examen a rendu un jugement avant du droit l’autorisant de sortir légalement du territoire pour des soins. En exécution de cette décision de justice, il s’est rendu en Tunisie, où il se trouve actuellement en traitement dans une clinique de la place. Je précise que le jugement avant le droit n’a imparti aucun délai, parce que la santé avant tout et on ne peut jamais savoir à quel moment une maladie peut être totalement guéri et qu’une personne puisse se rétablir pour reprendre ses activités ou répondre à la justice. Donc il est en Tunisie, en soin intensif et les médecins traitants ont dressé un rapport circonstancié. Ce rapport vu le mal qui gangrène, vu la dangerosité, la gravité de son état de santé, ce rapport a bien indiqué qu’il doit rester en traitement jusqu’en janvier 2025. M. Oyé est actuellement soumis à des séances de traitement pour son mal qui ne peut être traité en Guinée au risque de le perdre. Donc c’est un concevable qu’on véhicule l’idée ou l’information selon laquelle il ne serait pas en Tunisie, il n’a jamais quitté ce pays pour une autre destination. C’est un légaliste, la décision a indiqué la Tunisie, il est en Tunisie et cela peut se vérifier par tous les moyens…»

«En suite, la juridiction de jugement a changé de composition, les débats doivent reprendre. Comment les débats peuvent reprendre s’il n’y a pas un débat contradictoire, si la personne poursuit est malade à l’extérieur pour des soins. Pourquoi se précipiter pour coûte que coûte tenir un procès à son insu, si ce n’est que favoriser l’injustice et l’arbitraire. Nous avons adressé beaucoup de courrier à toutes les autorités judiciaires de ce pays en charge de ce procès pour que le dossier soit renvoyé, pour qu’il soit présent. En tout cas si on veut rendre une bonne décision, qui répond sur les règles de droit, pour des considérations objectives, pas subjectives, si on ne veut pas condamner un innocent, si on ne veut pas rendre une parodie de justice, il ne sert à rien de se précipiter. Une justice précipiter est une mauvaise justice. En ce qui nous concerne, nous sommes entrain de nous battre par tous les moyens pour que ce dossier soit renvoyé jusqu’à ce que mon client soit prêt et qu’il revienne. M. Oyé est en Tunisie et il suit les recommandations des médecins et ces médecins ne veulent même pas le laisser venir actuellement parce que le traitement est loin de finir. Se retourner, c’est de creuser sa tombe et on ne peut pas juger un mort, on ne peut juger qu’un vivant…», a fait savoir Me Salifou Beavogui.

Fatoumata Diaraye Bah pour monde media.info

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