Nous voudrions entamer cet écrit par le rappel de la définition d’un journaliste, qui est normalement une personne dont le rôle est de recueillir ou rechercher, vérifier et écrire puis distribuer des informations. Ayant une déontologie qui l’impose entre autres : le respect scrupuleux de la vérité, la défense de la liberté d’information et de toute forme de liberté des droits fondamentaux, la publication exclusive d’informations dont l’origine est vérifiée et surtout le refus d’utiliser des méthodes déloyales en vue d’obtenir des informations ou d’influencer des positions.
Nous n’enseignons donc pas à M. Abdoul Wahab Barry son métier de journaliste, car nous supposons que ces notions de bases l’ont permis d’accéder à sa carte de presse. C’est pourquoi nous le tiendrons dans les passages suivant de rigueur et entamons les échanges par lui porter à tort de ses propos et surtout pour l’instrumentalisation d’un média pour ses propres desseins inavoués dans la création et la propagation de la haine communautaire et des discours mensongers, qu’il ose qualifier d’article de presse.
Pour analyse, nous demandons à M. Barry, de nous répondre avec des preuves les questions suivantes :
- Quelles sont les preuves qu’il a regroupé à date justifiant que Honorable Elhadj Ibrahima Bangoura attise les tensions intercommunautaires au Fouta-Djalon ?
- Qu’est-ce qui prouve que l’homme serait en mission du pouvoir pour instrumentaliser les populations du Fouta-Djalon à des fins politiques ?
- A-t-il des preuves de cette accusation dans laquelle il dit, je cite : ‘’ Ibrahima Bangoura, a été aperçu récemment à Kourou, un village de Dalaba où un conflit intercommunautaire opposant peuls et Malinkés, depuis que l’ancien Président Alpha Condé a instauré le mouvement « Manden Djallon », où il encourage les populations de la localité de « récupérer les terres de leurs ancêtres » ?
- A-t-il une once de preuve que dans cette vidéo, le porte-parole de la délégation s’exprimant en langue nationale Sosoe, traduit en poular déclare ouvertement qu’ils ont le soutien des autorités de la transition ?
Que Monsieur Abdoul Wahab Barry se prête donc à répondre partout où nous voudrons désormais à ces questions, car ce sont ses propos à lui.
Quant à nous, nous disons, qu’à la date du samedi 27 avril 2024 une déclaration a été faite par l’Imam Mohamed Ali Soumah porte-parole à Gbentou Folosaba, Sierra Léone, lors de la visite de courtoisie que nous avions rendue à la délégation venant du Fouta-Djalon pour assister au 30ème Forum du Kayaana. Nous ne nous justifions pas des accusations de M. Barry, mais nous allons partager notre part de vérité en attendant qu’il vienne nous démontrer sa part de vérité. Dans notre propos que nous traduirons en français dans les prochaines lignes, Il n’y a aucun terme dans ce discours qui incite à la violence. C’est un simple sermon que l’Imam avait fait. C’est tout.
A l’entame de l’échange, le traducteur en poular dira ‘’Que chacun suive ce qu’il a à suivre, une fois que nous suivrons ce qu’on a à suivre, dès qu’on en aura fini, on lui reviendra à lui et son esprit maléfique ‘’sheytan’’. A l’imam donc de continuer en langue Sosoe puis traduit en Poular : ‘’Celui qui a lu le discours au terrain hier, il a ressorti la valeur d’un tel, pour ceux qui comprenne un discours. Cela a prouvé que Tanou doit être à la tête des Djalonkae au Fouta-Djalon. Le discours n’était pas long mais il était profond, et nous l’avons appelé hier pour le remercier. C’est pour cela le Fouta, l’honorable vous dit d’accepter d’être un et indivisible, parce que ce devancier que Dieu vous a offert est prêt pour tout, et cela ne sera connu qu’en 2025, lorsque le Kayaana qui sera organisé au Fouta va arriver’’ (des applaudissement) ‘’l’honorable dit qu’il est passé pour vous saluer. Le Fouta est une terre historique. Nos ainés ont prié pour cet endroit et ont construit cet endroit. Ceux qui vous traitent d’esclave sont venus vous trouver, ce sont vos belles familles. Ils sont arrivés et vous leur avez marié vos filles, alors qu’eux vous font ceci. Retenez que tout ce qui fut n’est plus, c’est gâté.’’ (Des applaudissement) ‘’Vous voyez, ils n’y sont plus. Celui d’entre eux qui construit de grand bâtiment, fini par aller en Europe et prend même sa mère et va avec. C’est Dieu qui est en train de vous restituer cet endroit. Donc si l’honorable arrive ici, il dit qu’il ne passera pas sans vous dire cela. Sachez que le Fouta est une terre dont les Djalonkae sont propriétaires autochtones, et DjalonKaya (esprit Djalonkae) sera rétabli là-bas et de sorte que celui que vous y voudrez rentrera et celui que vous n’y voudrez pas n’y entrera pas à l’endroit’’ (Des applaudissement et une prière sur le prophète).’’ Suivi de la présentation de la Délégation composé de Honorable Elhadj Ibrahima Bangoura notre Guide, Elhadj Ibrahima Souaré Président de la jeunesse de Labéssanyi et les initiateurs du Djalonkaya à savoir Elhadj Khaima Touré le Gouverneur au temps de Feu Président Sèkhou Touré (qui a été envoyé au Fouta-Djalon en charge de la mise à terme de l’autre pouvoir colonial), le Premier Conseiller de Elhadj Sèkhouna Soumah à savoir l’imam de Kountia Elhadj Amadou Camara de la Mosquée Kadiatou Seth’’.
Depuis l’entame, la CALADESKA-APAD-P a pour objet, non seulement d’œuvrer à la réhabilitation dans toute sa grandeur, de l’histoire de l’Empire Sosso en général et des œuvres de portée universelle accomplies par l’Empereur SOSSO SOUMAHORO KANTE en particulier ; mais aussi de mener partout, un apostolat incessant de l’unité et de la solidarité entre tous les membres de la CALADESKA jusqu’au raffermissement ambitionné de l’unité nationale en vue de réaliser la cohésion, l’épanouissement et la prospérité de ses membres. La CALADESKA œuvre pour le rassemblement des guinéens, pour la consolidation de la paix et de l’unité entre les filles et fils de ce beau pays.
Dans cet exercice, l’honorable Ibrahima Bangoura suit la ligne de route de la structure qui est exempte de toute politique et des mouvements de partis politiques.
En ce qui concerne la récupération par les populations des terres de leurs ancêtres la CALADESKA n’a ni le moyen, ni le pouvoir d’inciter à cela, tout comme de l’empêcher. Cela est du ressort de l’Administration du Territoire et de la justice. Des institutions en lesquelles nous avons foi. Nous restons donc convaincus, que prôner la paix et le vivre ensemble revient à donner à chacun des guinéens le plein droit d’accès à l’égalité de chance, l’égalité de tous les droits fondamentaux de citoyen et de liberté.
Si M. Abdoul Wahab Barry a un dossier sur le conflit intercommunautaire depuis l’érection du district de Kourou en sous-préfecture le 25 novembre 2020, qu’il apporte des preuves à la justice et nous dispense des accusations infondées par manque de sérieux dans le professionnalisme de son métier. Par cet acte il n’œuvre pas du tout en faveur du vivre ensemble et n’initie en rien des projets de développement de la localité. Bien au contraire par sa rédaction il prône sérieusement la division ethnique. La Haute Autorité de la Communication (HAC) est vivement invitée de prêter très attention à ce Monsieur et à son média.
Pour terminer, si à cause de la peur que les Djalonké vous donnent du fait qu’ils se sont organisés et ont adhéré à leur groupe naturel du Sosso (les Djalonkae), vous vous mettez à attiser la haine et la destruction du vivre ensemble, nous vous tiendrons pour responsable de tout ce qui fut et qui sera.
NB : Honorable Ibrahima Bangoura, nous confiait ceci : « On va agir et réagir à ce gros mensonge. Je ne suis jamais allé à kourou, Dalaba. La position de la Caladeska est que tous les ressortissants du Fouta-Djalon se donnent la main en se reconnaissant les uns les autres comme tous, fils du Fouta-Djalon. Tous ceux qui sont nés au Fouta-Djalon sont du Fouta-Djalon. Comme ce que nous disons en Basse-Guinée, Labesanyi : tous ceux qui sont nés en Basse Guinée Labesanyi sont de la Basse Guinée Labesanyi. C’est ça notre ligne idéologique en la matière. »
Conakry, le 15 Mai 2024
La Commission de la Réflexion Stratégique CALADESKA-APAD-P
Activité Coordonnée par M. Alpha A. DJALON