Depuis quelques semaines les agréments de certains médias ont été retirés par les autorités de la transition. Ce lundi 24 juin 2024, le ministre des affaires étrangères de l’intégration africaine, à travers une rencontre avec l’Organisation Internationale de la Francophonie, s’est exprimé sur la fermeture de certains médias. Pour Dr Morissandan Kouyaté, il ne s’agissait pas d’interdiction, de censure de l’exercice des droits publics comme cela a pu se faire ailleurs.
«Il y a une limite à la responsabilité de prendre en otage un pays et de le mettre sur le feu de la division ethnique, de la confrontation entre les différentes composantes. Lorsqu’une radio se transforme en cela ? Nous avons vu les images et les exemples ailleurs. La République de Guinée a une chance unique qu’elle préserve. Tous les pays qui entourent la Guinée ont subi la guerre civile, elle a accueilli des millions de réfugiés. Nous connaissons les dangers de la guerre civile. Nous ne permettrons à personne de jouer avec cela. Au lieu de fermer les radios comme ça a été fait tout récemment dans un pays pendant que les gens mettaient le feu, la Guinée a préféré voir qui mettrait le feu et l’empêcher de le faire. C’est pourquoi, quand ces menaces ont atteint un niveau critique, le gouvernement a dû prendre des mesures temporaires pour encadrer les autorisations de trois médias. Il ne s’agissait pas d’interdiction, de censure de l’exercice des droits publics comme cela a pu se faire ailleurs. C’est plutôt des actions de prévention et de protection de la sécurité collective de toutes les personnes vivant en République de Guinée…» a-t-il expliqué.
Fatoumata Diaraye Bah pour mondemedia.info