L’atelier de validation de la politique nationale de l’emploi (PNE) a débuté à Conakry, réunissant divers acteurs du secteur de l’emploi. Organisé par le ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, cet événement, qui se déroule du 9 au 10 juillet dans un réceptif hôtelier de Kaloum, rassemble les cadres de l’Enseignement technique, des partenaires techniques et financiers, du secteur privé et des départements sectoriels concernés par les questions de l’emploi. Ce lundi 09 juillet 2024
« Cette politique nationale est en parfaite harmonie avec les différents documents d’orientation politique et stratégique de notre pays, notamment la vision 2020-2040, pour une Guinée émergente et prospère ; et le Programme de Référence intérimaire (PRI), dans ses piliers fondamentaux qui visent notamment à: renforcer les compétences et qualifications des jeunes et femmes, grâce à une formation professionnelle adéquate; faciliter l’accès aux financements et fournir un accompagnement technique pour encourager la création de nouvelles entreprises, moteurs de croissance et création d’emplois; formaliser les activités économiques informelles pour élargir la base de l’emploi et assurer une protection sociale aux travailleurs les plus vulnérables; investir dans les infrastructures de transport, d’énergie et de communication, entre autres, pour créer les conditions nécessaires à l’essor d’activités économiques et à l’augmentation des opportunités d’emplois, a souhaité la ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Aminata Kaba, poursuivant que ladite politique nationale de l’emploi (PNE), que nous nous apprêtons à finaliser, ne doit par être vue simplement comme un document administratif, mais plutôt comme une feuille de route concrète et vivante. Elle doit guider nos actions quotidiennes et orienter nos décisions stratégiques.
Cette cérémonie de lancement a connu la présence des cadres du pays, notamment le minsitre secrétaire général du Gouvemement, celui de l’Economie et des Finances, des responsables des départements ministériels et certaines directions et également des représentants des institutions partenaires à notre pays.
Dans son allocution, le représentant adjoint du PNUD en Guinée, a rappelé que les jeunes constituent la majorité de la population en Guinée, soit 77% de la population. Soulignant l’importance de cette initiative gouvernementale pour cette couche touchée par le chômage, le sous emploi et le manque de formations professionnelles, de telle politique pourrait leur booster quant à l’atteinte de leurs objectifs.
« Quand nous regardons les statistiques du marché de l’emploi en Guinée, même si elles ont besoin de d’être actualisées dans le cadre des prochaines enquêtes et études, nous pouvons constater que l’économie salariale compte moins de 19% des emplois au niveau national. Et sur le marché du travail, nous avons en moins un nombre important de personnes qui arrivent chaque année. Nous nous rendons donc compte que les structures notamment le secteur public, ne peut pas embaucher tout le monde. Il faut maintenant imaginer des scénarios, des pistes de solutions pour assurer non seulement l’employabilité de ces miliers de jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année. Je pense que ceci passe nécessairement par la formation professionnelle, l’encadrement, l’entrepreneuriat et lauto-emploi », a indiqué M. Alhassane Bah, mentionnant que 91% des employés d’après les dernières statistiques évoluent dans le secteur informel et que le taux de sous-emploi s’élève à près de 31%.
Afin de bâtir une coalition secteurs public, privé et partenaires techniques et financiers pour permettre aux jeunes qui sortent des écoles, des centres de formation et à ceux qui sont déjà dans un premier emploi à pouvoir acquérir des compétences, une première expérience dans le cadre de stages professionnels, de qualification, PNUD compte appuyer la Guinée afin de gagner le pari.
« En tant que partenaires techniques et financiers, sommes disponibles à accompagner le Gouvernement, l’institut national de la statistique pour que nous puissions travailler ensembles à rendre disponible annuellement dans le cadre d’enquêtes modulaires permanentes, des statistiques annuelles sur l’emploi, la formation professionnelle et le chômage permettant d’orienter les politiques nationales. Parce que cette politique nationale de l’emploi est une politique transversale qui permettra non seulement d’impacter l’ensemble des politiques sectorielles parce que la question de l’emploi est une question transversale qui concerne l’ensemble des départements techniques et sectoriels », a-t-il indiqué.
TBD/ Louis De Funès Diallo, Pour Mondemedia.info