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GUINEE- Fraude exagérée à Siguiri

 

En dépit du faible taux d’admission ( 20%), comment est-ce possible qu’une seule préfecture puisse se taper autant de lauréats, plus d’une trentaine ?

Au moment où certaines grandes villes, communes ou grandes écoles peinent à avoir un seul lauréat, Siguiri à lui seul, se tape plus d’une trentaine de lauréats.

Pendant que certains enseignants, fondateurs et parents d’élèves passent tout le temps à investir sur leurs enfants pour que ceux-ci aient un bon classement, à Siguiri et ailleurs, la fraude s’impose comme une anomalie normale.

C’est aujourd’hui je comprends le vrai sens du combat du ministre Hawing et pourquoi beaucoup d’élèves ce sont réjouis de son départ à la tête du département.

Combien d’élèves pleurent aujourd’hui parce qu’ils voient leur place volée par d’autres élèves?
Quand la fraude devient une norme, le mérite devient une anomalie.

Avant le CNRD, les 80% de lauréats venaient de Siguiri et dans d’autres localités. Il arrivait même que certains élèves déménagent à Siguiri pour aller chercher le baccalauréat et revenir. Les mêmes pratiques recommencent et vive les conséquences !

Avec l’avènement du CNRD, les deux premières années, le ministre HAWING avait remis les pendules à l’heure et nous connaissons tous le sérieux qui a caractérisé les examens de 2022 et 2023. Aucune école, ville ou centre n’avait le monopole du score des lauréats. Le score était reparti entre les bons élèves dans tout le pays. On se rappelle encore des boursiers de 2023, les Iréné et autres, leur éloquence et tout. Ils étaient les vrais premiers. C’était les bons moments pour l’école guinéenne. Le mérite, rien que le mérite.

Aujourd’hui, juste après le départ du ministre HAWING, nous voici encore retomber encore dans les mêmes dérives et pratiques.

Ah bon Dieu, que ça fait mal de voir s’écrouler toutes les bonnes pratiques du département des deux premières années sous le CNRD. Où est le principe de continuité de l’administration ?

Comment peut-on sauver l’éducation, si les élèves qui devraient occuper les meilleurs places pour le Maroc sont remplacés par les fraudeurs ? Quelle honte et déshonneur pour le système éducatif !

Je pense à tous ces élèves qui ont passé toute l’année à travailler dur dans l’espoir d’occuper les meilleures places.

Je pense à tous ces parents qui ont investi sans réserve sur leurs enfants dans l’espoir que ces derniers occupent la meilleure place.

Je pense à tous ses fondateurs et enseignants qui ont mis toute leur énergie dans la formation de leurs élèves dans l’espoir que ces derniers occupent les meilleures places.

Ce qui s’est passé pendant les examens et ce classement national que nous voyons , cela décourage les bons élèves et les enseignants qui mouillent le maillot.

L’effort fait les forts. Mais quand on peut fournir l’effort et qu’on voit d’autres qui n’ont fourni aucun effort, prendre la place des meilleurs, c’est vraiment révoltant, écœurant et décourageant.

Avec le slogan, dédramatisons les examens nationaux, nous sommes entrain de vivre le pire examen en république de Guinée. Nous sommes entrain de faire du tort aux bons élèves, et aux bonnes écoles.

L’état doit prendre son courage en main et ré-soumettre les boursiers à un nouveau text avant leur départ pour le Maroc. Il faut éviter d’envoyer des élèves qui n’ont pas le niveau, c’est l’image du pays. C’est le drapeau guinéen.

La fraude qui a caractérisé ces examens et les résultats que nous sommes entrain de voir, met en cause la crédibilité de ces examens.

Face à une telle bavure et à une telle honte, la démission du ministre semble être l’option la plus judicieuse. Quoi qu’il fasse il ne pourra plus sortir par la grande porte. Il a voulu saboter son prédécesseur, il est entrain de vivre les conséquences. Et pourtant, le President de la République avait insisté que les examens soient bien organisés. Mais ouffff !

Vivement un autre examen ou concours pour les 300 premiers de la République de chaque option. Ce résultat mérite d’être recorrigé. Sa crédibilité et l’honneur du pays en dépendent.

 

 

Par salifou Bangoura enseignant CHERCHEUR 660441957

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