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GUINEE- La grogne médiatique persiste autour de la réaction de l’avocat Tidiane kaba sur la décision du 31 juillet, c’est le tour de M. Jean pierre d’en apporter ses observations…

 

C’est ce vendredi 09 août 2024 , en plein tiraillement entre guinéens sur les réseaux sociaux et dans les cafés suite à la décision du 31 juillet passé dans le dossier dit  » procès du 28 septembre  » ,que Mr Tidiane kaba l’avocat international de la CPI a réagi sur les ondes demandant l’annulation pure et simple de ladite décision , qu’il qualifie cousue de violations intolérables au vue du droit et sape cette décision de passage , la souveraineté nationale selon maître Tidiane kaba …….

MONSIEUR JEAN PIERRE RÉPLIQUE ET PRÉCISE :

Ce spécialiste du droit international, sociologue de formation, prenant en rebond les propos de l’avocat de la CPI , dit ceci à nos envoyés :

1- un État de droit donc un État souverain doit pouvoir assumer pleinement sa souveraineté lorsque l’image de la nation est menacée.
Face au passé d’un pays , l’Etat reste le seul organe à assumer les faits du passé au nom de sa population pour avancer.

2- cet avocat Tidiane kaba je le connais à distance , je l’ai écouté dans sa récente sortie et j’ai bien compris que son message était carrément destiné au général mamady Doumbouyah, président de la république qui se veut aujourd’hui être garant d’un pays de paix , de justice et d’harmonie enfin de faire face à ses projets ambitieux du développement socio-économique durable. Cela ne se fait pas sans une justice responsable, impartiale, incorruptible qui rassure les justiciables en disant le droit , rien que le droit…….

3- Je donne raison à cet avocat international lorsqu’il dit que les magistrats du parquet et du tribunal à ce procès n’étaient pas à la hauteur de l’attente populaire dans le cadre d’une juridiction décomplexée et débarrassée de toute autre considération extrajudiciaire sauf lire les textes du législateur guinéen pour se prononcer sur les faits répréhensibles dont elle est saisie.
Alors le choix des jeunes magistrats qui étaient stagiaires en 2009 , a dû peser sur le bon déroulement de ce procès . Et pire , l’image judiciaire de notre pays en dépend à l’international……

4- L’avocat Tidiane kaba de la CPI se taille des points à mon sens , lorsqu’il révèle que le tribunal criminel et le parquet , ne devraient pas attendre presque la fin du procès pour se lancer dans les débats infructueux de REQUALIFICATION des faits déjà débattus en droit commun depuis 2 ans , en crime contre l’humanité pour juste trouver des gens contre lesquels il faut rentrer en condamnation , oubliant carrément l’aspect souveraineté nationale dans ce genre de procès historique et grave, sans en apporter la moindre preuve , en tout cas le débat était public et hautement médiatique ….
Beaucoup ont l’impression comme s’il était dit qu’il faut vaille que vaille , des condamnations meme sans preuves NON !!!

5- Dans ma première sortie sur cette décision qui coule les salives dans notre monde , j’avais persisté sur le fait que le droit à la défense, est un droit universel dans n’importe quel procès au monde et même devant la CPI que nous prenons tous comme référence au plan justice internationale , ce droit y est toujours observé et démocratiquement accordé à tout type d’accusé.

Mais on réqualifie des faits en crime contre l’humanité, sans démontrer avec preuves , et sans donner la parole à ceux qui sont supposés être dans les liens de cette nouvelle infraction, et directement, le juge entre en condamnation. C’est de jamais vu dans un procès de ce 21e siècle.

Et plus grave, le conseil supérieur de la magistrature, si elle n’est pas complice, elle devrait s’en saisir d’un tel agissement pour redorer le blason ou apporter plus de précision pour mettre fin à toutes ces interrogations des citoyens car, sous d’autres cieux , ça se passe ainsi……

6- Tellement que j’avais accordé du prix à ce procès dès le début, que j’y passais tout mon temps mais , très malheureusement je suis resté sur ma faim depuis voyant l’allure des débats et je me disais si nos responsables judiciaires du pays voyaient déjà assez de défaillances qui méritaient les sages conseils de leur part à ces jeunes magistrats car , le monde d’ailleurs nous regardait en ce 21e siècle où tout s’intensifie à la minute sur les réseaux sociaux……

Et je me demande enfin pourquoi le juge peut annoncer un chiffre de victimes, largement supérieur au chiffre qu’il a entendu durant les 2 ans .
Comment est possible que de 108 entendus si ma mémoire est bonne , qu’on se retrouve à plus de 300 victimes citées dans la décision finale ?

7- J’ai dit également et ce passage reste pour le président Doumbouyah, que ce procès devrait servir de leçon à notre pays et qu’on doit assumer tous notre passé sombre et éclairé. Partant de là , l’Etat doit prendre sa responsabilité régalienne suprême pour dédommager les vraies victimes bien que le tribunal a tout validé ce qui est impossible dans ce genre de procès et a tous traité par groupage
( disparus , blessés et violées ) , il suffit de regarder les annonces sur les montants à chaque catégorie pour comprendre le débarras de la justice à ce niveau.

Au président Doumbouyah de saisir tout ça en opportunité pour réconcilier les guinéens entre eux afin d’avancer sinon , il y’a eu trop de choses extrajudiciaires dans ce procès qui n’honorent pas notre cher pays qu’il a le privilège de diriger aujourd’hui entant que père de la nation …..

N’oublions pas que dans quelques années et pour toujours cette décision bonne ou mauvaise, fera l’objet de critiques et de débats dans les facs de droit en Guinée et sous d’autres cieux ….

On a tous d’accord que les enquêtes n’ont pas bougé dans le bon sens entre 2009 à 2017 car , même le pool de juges d’instruction n’a pas fait un travail sérieux, il suffit de lire l’ordonnance de renvoi pour mieux détecter les défaillances notoires qui ont échappé à cette procédure sur toute la chaîne et on est tous d’accord que ces imprécisions sans en apporter le maximum de preuves , créent généralement le doute qui profite à tout type d’accusé sur la planète terre . C’est pour dire qu’aucun juge n’a la possibilité de condamner un citoyen sans la démonstration des preuves irréfutables devant son tribunal. D’où l’adage selon lequel nous aimons dire « vaut mieux libérer un coupable que condamner un innocent  » .

Que Dieu veille sur cette nation pour les générations futures et qu’il nous cultivent l’esprit du pardon , Inshallah !!!!!

Grand merci pour votre contribution à la construction pacifique de notre pays monsieur le sociologue averti et spécialiste du droit international,

Nous y reviendrons

 

 

Salifou Bangoura, pour Mondemedia.info 

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