En temps normal, je me suis interdit de réagir aux propos de certains responsables de la transition. Cela, par respect pour ma personne et pour mes compatriotes, car ce qu’ils disent relève non seulement du non-sens, mais aussi déshonorent les valeurs sociales qui caractérisent notre société.
Néanmoins, lorsque ça persiste et devient grotesque, il est parfois nécessaire de le faire pour l’intérêt de l’opinion publique.
En Afrique du Sud, le Ministre des Affaires étrangères de la junte, Dr Morissandan Kouyaté, aurait déclaré ceci ‘’Il y en a qui veulent qu’on mette le nom des gens dans la constitution. Vous êtes en Afrique du Sud, le président Nelson Mandela, c’est le plus grand homme ici, mais son nom n’est pas dans la constitution (…). Mais il y en a déjà qui disent qu’il faut mettre le nom de certains.’’ Fin de citation.
Est-ce qu’en Guinée ce débat constitutionnel s’est posé autour des noms de personnes ? Pourquoi vouloir toujours travestir l’évidence pour des intérêts malsains ? C’est tout simplement le comble de la mauvaise foi et du ridicule.
Lorsqu’on se dit récipiendaire du prix Nelson Mandela, on doit s’imposer certaines limites dans ses propos et actes. Mais avec Dr. Kouyaté, habitué de confondre flatterie personnelle et diplomatie d’État, il me semble que la boulimie du pouvoir et l’envie de plaire à ses chefs, l’ont fait perdre l’essentiel ; c’est-à-dire le sens de l’objectivité.
Si l’objectif des gymnastiques verbales du Dr Kouyaté est de convaincre sur la légalité et la légitimité d’une éventuelle candidature du Général Mamadi Doumbouya, c’est peine perdue. Dès lors que ses engagements solennels, la charte de la transition et son serment sacré ont déjà réglé cette question.
Libre à vous d’emprunter les chemins interdits de la démocratie et de l’histoire récente de notre pays ! Vous trouverez devant vous les réponses au-delà de vos illusions !
Aliou BAH
#MoDeL