Le Gouvernement guinéen, à travers le département de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables, a activement participé du 10 au 21 mars 2025, à la 69ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW69), tenue au siège de l’ONU, à New York. Après une participation historique, de retour à Conakry, la cheffe du département, la ministre Charlotte Daffé a pris la parole ce mercredi 26 mars 2025, à l’occasion d’un point de presse qu’elle a animé en compagnie des cadres techniques de son Ministère.
Face à la presse, la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables a fait le point sur des enseignements tirés par la Guinée à cet important rendez-vous, tout en dressant le bilan de la participation guinéenne. Selon elle, la Guinée a fait d’énormes avancées en termes d’autonomisation, de défense des droits des femmes et d’entrepreneuriat féminin.
‘’C’est pour ça que nous avons présenté le thème sur le capital humain féminin. Nous avons été accompagnés et soutenus par des partenaires traditionnels comme le PNUD, l’UNICEF et bien d’autres. Grâce à Dieu, l’événement a été un succès et ça a été relayé partout, auprès des représentations de nos partenaires qui nous ont fait de très bons retours. Donc, on peut dire que la Guinée n’est pas particulière. On est bien parti. On a été bien représenté’’, a indiqué la ministre Charlotte Daffé, ajoutant que l’objectif de la participation de la Guinée à la 69e session de la CSW69 à New York, a été de réaffirmer l’engagement du pays en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes et des filles.
‘’C’est une question aujourd’hui qui est sur toutes les lèvres. On en parle, mais il faut vraiment qu’on voit aussi l’engagement de l’État. Et c’est pour ça qu’il y a eu des déclarations qui ont été lues pour cette session. Des déclarations du gouvernement guinéen, mais portées par la ministre en charge de la promotion féminine que je suis. On a aussi partagé les avancées réalisées par la Guinée, suivant les 12 points critiques. Nous avons pu tirer les enseignements des meilleures pratiques internationales et renforcer la coopération avec les partenaires techniques et financiers’’, a-t-elle renchéri.
D’après la patronne du département, la particularité de la rencontre a été la célébration des 30 ans du plan d’action de Pékin. Mieux, souligne-t-elle, en 1995, les États se sont rendus compte qu’il y a 12 points qui sont communs à tous les pays. Ainsi donc, des débats ont été animés autour de ces 12 points aussi appelés les « 12 préoccupations majeures du plan d’action de Pékin ». C’est pourquoi, dit-elle, un plan d’action a été élaboré et il a été demandé à tous les États de le mettre en œuvre. C’est donc l’évaluation de ce plan d’action qui a été faite à New York du 10 au 21 mars dernier. En tant que membre de l’ONU, la Guinée a fait entendre sa voix.
‘’Ces échanges nous ont permis de tirer plusieurs enseignements stratégiques. Essentiellement, il est nécessaire de continuer à renforcer notre approche multisectorielle, pour accélérer la mise en œuvre des politiques de genre. Donc, quand on en parle, il ne faudrait pas que ce soit au niveau du département en charge des questions de femmes. En termes de perspectives, pour pérenniser l’impact de cette participation, nous avons envisagé l’organisation d’un atelier de restitution’’, a annoncé Charlotte Daffé.
Cet atelier de restitution à Conakry aura lieu juste après le ramadan. Elle réunira les partenaires du département dont des ONGs. De grandes figures de la gente féminine du pays, à l’image de Dre. Hadja Saran Daraba, seront de la partie.
Des défis persistants pour l’émancipation des femmes…
Malgré les progrès enregistrés dans la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, ainsi que dans la lutte contre les VBG, des obstacles majeurs continuent de freiner la pleine participation des femmes à la vie socio-économique et professionnelle de la Guinée. Le département a mis en avant plusieurs défis structurels, notamment :
Le contexte socio-culturel qui limite les opportunités des femmes dès leur plus jeune âge ;
Le manque d’accès aux formations et aux carrières adaptées ;
Les difficultés liées à la santé sexuelle et reproductive qui entraînent parfois des abandons scolaires précoces ;
Les violences basées sur le genre (VBG), telles que le harcèlement en milieu scolaire et professionnel.
Le département a également insisté sur l’importance de mesures concrètes pour garantir le maintien des filles à l’école et l’accompagnement des femmes dans leur parcours professionnel.
‘’Ces défis expliquent pourquoi certaines femmes abandonnent leurs études ou leur carrière. Nous devons mettre en place des mécanismes d’accompagnement adaptés pour leur permettre de poursuivre leurs ambitions’’, a préconisé Nanette Touré, une des intervenantes à ce point de presse, cadre du Ministère de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes Vulnérables.
TBD/ Louis De Funès Diallo, Pour Mondemedia.info