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La malédiction des Ousmane : chronique d’un recyclage raté

Ils étaient vingt-six, mais ils ont cru être un soulèvement.
Ils ont mis des majuscules partout : “Réformateurs”, “Appel solennel”, “Restauration”… Ils ont soigné l’emballage.
Mais à l’ouverture du paquet ? Rien qu’un vieux produit : l’ambition déchue, la revanche tiède, et la nostalgie d’un fauteuil perdu.

Et parmi eux, comme un refrain en boucle… quatre Ousmane.

On aurait cru une opération de marketing :
“Vous avez aimé le premier ? Voici la suite, en triple !”
Mais l’histoire politique n’est pas une série Netflix. Le public n’applaudit pas les doublons.

Quatre Ousmane sur une même liste, c’est peut-être un record.
Mais surtout une preuve que la trahison, parfois, se décline au pluriel.

Ils ont signé un texte comme on signe une demande de réintégration dans le club dont on s’est exclu tout seul.
Ils ont écrit “réforme” en pensant “amnistie”.
Ils ont crié “unité” en rêvant “impunité”.

Le plus célèbre d’entre eux a servi de tête d’affiche. Les autres ? Des figurants.
On les imagine en réunion :
— “Et si on se faisait appeler Réformateurs ?”
— “Excellente idée ! On ajoute ‘solennel’ pour faire sérieux.”
— “Et on exige la restauration du Bureau Exécutif, comme si on l’avait laissé tomber au frigo.”
— “Parfait ! Mais on signe vite, avant que quelqu’un lise vraiment les statuts.”

Non, ce n’est pas un manifeste.
C’est une supplique déguisée.
Une lettre au Père Noël rédigée en mai, en espérant qu’en juillet, le Congrès oubliera.

Mais le militant UFDG n’est ni naïf ni amnésique.
Il sait reconnaître une coalition de recyclés, même emballée dans le vernis des grands mots.

Alors qu’ils gardent leurs signatures.
Nous garderons nos convictions.
Et pendant qu’ils “avencent”,
nous avançons.

Alpha Issagha Diallo

Observateur hilare d’une tragi-comédie politique