Sous la haute présidence de Sa Majesté le roi Mohammed VI, représenté par son éminent conseiller André Azoulay, le monde s’est réuni au Maroc pour penser l’avenir du continent. Marrakech n’a pas seulement accueilli des dirigeants : elle a convoqué les consciences.
Dans cette agora de prestige, deux figures se sont distinguées :
– Mo Ibrahim, magnat des télécoms devenu architecte de la bonne gouvernance.
– Cellou Dalein Diallo, leader guinéen exilé, mais honoré, salué, écouté.
Pendant que la Guinée, kidnappée par une junte sans vision, s’asphyxie dans l’arbitraire et l’obsession sécuritaire, son meilleur visage était à Marrakech : droit, souriant, respecté.
Autour de Cellou Dalein, il y avait :
– Amina Mohammed, Vice-Secrétaire Générale de l’ONU, femme de diplomatie et de rigueur.
– Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’OMC, qui a osé dire que « l’aide appartient au passé ».
– Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
– Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’OIF.
– Josep Borrell, ancien haut représentant de l’UE.
– Charles Michel, ancien président du Conseil européen.
– Moussa Faki Mahamat, ancien président de la Commission de l’Union africaine.
– Issoufou Mahamadou, Ellen Johnson Sirleaf, Joaquim Chissano, Pedro Pires, Macky Sall…
Et que font nos généraux, en Guinée ?
Ils vendent les villas d’autrui, embastillent les opposants, théorisent le néant. Leur diplomatie est muette. Leur légitimité est en lambeaux. Leur crédibilité, disloquée.
Ils regardent Cellou Dalein à Marrakech comme on regarde un mirage : avec crainte, avec jalousie.
Car il est là où ils ne seront jamais :
– Au centre de la réflexion stratégique africaine.
– Au cœur des débats sur l’intégration, la ZLECAF, l’éducation, l’emploi des jeunes, la gouvernance, les IDE.
– Dans les applaudissements, les échanges de haut niveau, les photos symboliques.
Eux ont pris le pouvoir par les armes.
Lui, il conquiert les esprits par la raison.
Ils règnent sur la peur.
Lui, il siège parmi les bâtisseurs de demain.
Ils sont dans les couloirs sombres.
Lui brille sous les projecteurs du monde.
Le Maroc l’a salué. L’Afrique l’a reconnu. L’Histoire l’a noté.
Et nous, Guinéens de la vérité, nous savons :
Une étoile veille encore.
Alpha Issagha Diallo
Militant, témoin du réel