En Libye, le Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, a annoncé dans la nuit du 18 au 19 février qu’il suspendait sa participation aux pourparlers en cours à Genève. Le GNA justifie cette décision par les violations répétées de la trêve en vigueur depuis janvier.
En Libye, le Gouvernement d’union nationale (GNA) du Premier ministre Fayez el- Sarraj explique dans un communiqué qu’il se retire de ces discussions de paix de Genève jusqu’à l’adoption de « mesures contre l’agresseur », Khalifa Haftar dont les troupes tentent de prendre le contrôle de Tripoli depuis avril dernier.
Le GNA accuse les forces rebelles d’avoir violé à plusieurs reprises la trêve en vigueur depuis le mois dernier. Le dernier épisode de violence remonte au 18 février en début d’après-midi lorsqu’une quinzaine de roquettes se sont abattues sur les ports de Tripoli et Al-Chaab. Trois civils ont été tués et cinq autres blessés, selon le porte-parole du ministère libyen de la Santé, Amine al-Hachemi.
« Crimes de guerre »
Le GNA dénonce les « violations commises avant et pendant la trêve ». Le gouvernement de Tripoli parle de « crimes de guerre documentés » qui nécessitent, selon lui, « des mandats d’arrêt internationaux ».
Les pourparlers de paix organisés à Genève en Suisse sont donc, pour l’instant, suspendus. Ils avaient débuté en présence de cinq représentants du GNA, de cinq représentants du camp Haftar et de l’émissaire des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, selon une décision pris lors du sommet organisé à Berlin le 19 janvier dernier.