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Coronavirus aux Etats-Unis : 1973 décès en 24 heures !

Avec 1 973 décès liés au Covid-19 mercredi, les États-Unis ont fait part pour la deuxième journée consécutive du pire bilan quotidien mondial. Le gouverneur de New York, État le plus meurtri, estime toutefois être en train « d’aplatir la courbe », tandis que Donald Trump se montre optimiste.

Les États-Unis ont enregistré mercredi 8 avril, pour la deuxième journée consécutive, près de 2 000 morts (1 973 exactement) liées au nouveau coronavirus, selon le comptage de l’université Johns Hopkins. Il s’agit une fois de plus du pire bilan quotidien dans le monde depuis le début de la pandémie.

En nombre de cas, les États-Unis restent le pays le plus touché, avec plus de 400 000 contaminations. Avec 14 695 morts au total, la première puissance mondiale dépasse désormais l’Espagne (14 555 morts), mais reste moins endeuillée jusqu’ici que l’Italie (17 669).

Au cœur de la tourmente, l’État de New York a enregistré un nouveau record de décès (779 morts en 24 heures), mais « nous sommes en train d’aplatir la courbe », a tenté de rassurer son gouverneur, Andrew Cuomo. Un optimisme partagé par le président Trump, qui a affirmé avoir bon espoir de voir la « lumière au bout du tunnel ».

Tests de dépistage en pharmacie

Quant à la projection selon laquelle de 100 000 à 240 000 personnes pourraient mourir du coronavirus dans son pays, Donald Trump a dit penser que les États-Unis pouvaient « faire beaucoup mieux » – à savoir bien moins.

« Nous avons étudié avec attention les chiffres de l’Italie et de l’Espagne. Nous nous en sortons souvent mieux que plusieurs autres pays », a avancé à ses côtés le Dr Deborah Birx, membre de la cellule de crise de la Maison Blanche sur le virus. « Le système de santé américain est assez extraordinaire. »

Le gouvernement américain a par ailleurs autorisé mercredi les pharmacies à réaliser des tests de dépistage du nouveau coronavirus, y compris des tests de sérologie qui permettent de voir si une personne a déjà été infectée. Le secrétaire à la Santé, Alex Azar, a annoncé que tous les tests autorisés par l’agence américaine du médicament pourraient dorénavant être commandés par les pharmaciens. Cette décision vise à aider à faire rattraper aux États-Unis leur retard dans le dépistage par rapport à des pays comme la Corée du Sud.

En parallèle, le service des douanes et de protection des frontières (CBP) a déclaré dans un communiqué publié conjointement avec l’agence fédérale de gestion des secours (Fema) qu’il allait bloquer les exportations de respirateurs, masques chirurgicaux et gants chirurgicaux. La Fema déterminera alors si ces équipements seront retournés aux États-Unis pour utilisation, achetés par le gouvernement américain ou exportés.

« Ne politisez pas le virus »

Le président Trump s’était emporté mardi contre l’OMS, jugée trop proche de Pékin, notamment en ayant refusé de fermer les frontières aux personnes provenant de Chine au début de l’épidémie. « L’OMS s’est vraiment plantée », a-t-il écrit dans un tweet, menaçant de suspendre le financement américain à l’agence onusienne. « Ne politisez pas le virus », a rétorqué son patron, l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Vous avez beaucoup d’autres moyens de faire vos preuves », a-t-il lancé, appelant Donald Trump à ne pas « jouer avec le feu ».

L’économie américaine, quant à elle, se dirige vers un retour à la croissance au second semestre après un net déclin ce trimestre, a déclaré mercredi le président de la Réserve fédérale de Dallas. Robert Kaplan a cependant dit craindre que les consommateurs restent prudents dans leurs achats une fois que la crise sanitaire aura pris fin et que l’économie américaine aura rouvert, citant des préoccupations en matière de santé mais aussi d’emploi et d’épargne. De la prudence des foyers américains dépendra la solidité du rebond de l’économie américaine, dont la croissance pourrait marquer un recul de 4 % à 5 % en rythme annuel, a-t-il poursuivi.

L’administration de Donald Trump a engagé de nouvelles discussions avec le Congrès pour débloquer 250 milliards de dollars supplémentaires pour préserver l’emploi. Les démocrates réclament une rallonge totale de 500 milliards.

 

Avec AFP et Reuters

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