Le ministre du commerce a conduit les négociations entre l’union nationale des boulangers, l’association des consommateurs, la CNTG, la fédération nationale des artisans de Guinée et des représentants des unités industrielles qui fabriquent de la farine ce lundi 16 avril 2018. La rencontre s’est tenue à l’institut national de normalisation et de météorologie. Elle intervient au lendemain de la rencontre du chef de l’Etat avec les boulangers qui menaçaient de déclencher une grève générale le mercredi prochain.
Il a fallu un plus de huit heures d’horloge pour que les différentes parties s’entendent pour la levée de ce mot d’ordre de grève. Ces négociations ont abouti à la signature d’un protocole d’accord entre elles. « C’est un accord d’entente dans ce sens qu’aucune partie n’a été forcée. Depuis hier les discussions ont démarré, nous avons discuté dans une approche participative et démocratique. Au début, nous avons voulu limiter le nombre de participants à la négociation, mais nous avons ouvert jusqu’à une cinquantaine de participants. Donc, il y avait une forte représentativité de l’intérieur du pays, des régions et de Conakry. Toutes les parties étaient présentes ainsi que les représentants du ministère de l’industrie et du commerce. Nous avons largement discuté sur les détails avant de convenir sur les grandes recommandations. Ces recommandations vont dans le sens de l’appui des corporations en matière de formation, d’équipement, d’accès aux crédits, de structuration et aussi pour atténuer un peu la situation du prix. A ce niveau, les actions seront engagées sur la chaine de distribution et de vente des produits. Toutes les parties prenantes ont donc unanimement décidé de lever le mot d’ordre de grève qui était prévu le mercredi prochain » précise Marc Yombouno.
Du côté des boulangers, les regards sont désormais tournés vers le ministre du commerce sur qui, ils portent toutes leurs confiances. « Tous nos points de revendications ont été pris en compte. Avec le ministre du commerce, depuis que nous sommes ensemble, il ne nous a jamais trompés. Il a toujours œuvré pour que les boulangeries guinéennes travaillent dans les meilleures conditions. C’est pourquoi depuis 2011 lorsque nous avons signé le protocole d’accord, même pendant les moments difficiles, le pain n’a jamais manqué » souligne El Hadj Alpha Oumar Sacko secrétaire général de l’Union nationale des boulangers de Guinée.
Parlant de la qualité et de la quantité qu’exigent les boulangers, le PDG du groupe Sonoco rassure. « C’est à cause des boulangers que j’ai commencé à faire la farine en Guinée. Depuis que j’ai commencé à faire la farine et depuis que j’ai commencé l’exportation jusqu’à présent, on n’a jamais rencontré la mauvaise qualité. Nous allons continuer à leur donné de la bonne qualité. Concernant la quantité aujourd’hui, nous sommes en train d’’exporter dans la sous-région ». Poursuivant, il promet aller au-delà « Nous allons former les boulangers guinéens ensuite, nous allons les accompagner dans la modernisation des fours, parce qu’aujourd’hui, dans tout le monde entier, c’est seul la Guinée qui a les boulangeries traditionnelles dans la capitale. On a pris l’engagement de les accompagner dans ce sens pour qu’ils deviennent aussi des petits industriels » promet Mamadou Saliou Diallo PDG de Sonoco.
C’est sous une note de satisfaction que les parties se sont séparées en annonçant une visite de terrain sur les installations de la société Sonoco ce mardi.