Tous les écoliers et collégiens reprennent le chemin de leur classe plus de trois mois après le début de la pandémie. Le gouvernement appelle à avoir « confiance » dans l’institution et espère que le plus d’élèves possible répondront à l’appel.
Après six semaines d’école en dents de scie et plus de trois mois de classe à la maison pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, écoliers et collégiens vont retourner lundi en cours, grâce à un protocole sanitaire allégé.
« Notre but c’est qu’il y ait le plus d’élèves possible qui reviennent », avait expliqué jeudi le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, quelques jours après l’annonce par Emmanuel Macron que les crèches, écoles et collèges rouvriraient pour tous, à compter du 22 juin, à l’exception des lycées, de manière obligatoire et selon les règles de présence normales.
Malgré le déconfinement mi-mai et la réouverture progressive des établissements scolaires, depuis trois mois de nombreux enfants n’ont jamais repris le chemin de l’école. Selon les derniers chiffres du ministère, seul 1,8 million d’écoliers, sur un total de 6,7 millions, y sont retournés, mais rarement à temps complet. Au collège, ils sont 600 000 sur 3,3 millions.
Un allègement du protocole sanitaire
Ce retour à la normale est possible grâce à l’allègement du protocole sanitaire, qui encadrait jusqu’à présent de façon très stricte les établissements.
Désormais, il n’y aura plus de règles de distanciation physique en maternelle. En élémentaire, une distance d’un mètre entre les élèves est simplement recommandée. Et au collège, quand elle n’est pas possible, les élèves devront porter un masque.
La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a appelé dimanche les parents « à avoir confiance dans l’institution de l’Education nationale ». « Tout est fait pour que leurs enfants soient accueillis en sécurité », a-t-elle insisté. En fonction des écoles, cela représentera huit ou neuf jours de classe avant les congés estivaux.
« Deux semaines ce n’est pas rien, que ce soit sur le plan pédagogique et psychologique », a assuré Jean-Michel Blanquer.
Malgré un protocole allégé, cela n’empêchera pas des « difficultés d’accueil dans certains endroits », regrettent toutefois plusieurs syndicats. « On est épuisé par cette période d’ordres et de contre-ordres », grince le directeur d’une école de Rennes.
Malgré le caractère obligatoire de cette reprise, le ministère a laissé entendre qu’il n’y aurait pas de sanctions envers les familles récalcitrantes.
AFP