Le Secrétariat général à la Présidence chargé des Services spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé a présenté ce vendredi 4 décembre un réseau international de présumés arnaqueurs, évoluant sous la bannière d’une mission chrétienne dénommée ‘’Fondation Missionnaire internationale (FMI)’’.
D’après le porte-parole, des Services Spéciaux, de la lutte contre la drogue et le crime organisé Commissaire Mohamed Mazo Mansaré, cette organisation est dirigée par un béninois Serge Amassou Kouassi en complicité avec certains guinéens.
A en croire M. Mansaré, pour adhérer à cette association ‘’mafieuse’’, les ‘’escrocs’’ exigent le paiement d’une caution de 320 000 fg au missionnaire formateur et 16 000 fg pour le reste de la population, appelée bénéficiaire, exclusivement composée des personnes vulnérables.
Poursuivant, il a rappelé qu’à l’image de Qnet qui avait appauvri des milliers de Guinéens, cette autre association qui compte à ce jour de plus de 1 500 membres (missionnaires formateurs) pour le moment identifiés et des milliers de victimes appelées bénéficiaires a escroqué déjà beaucoup de pauvres citoyens guinéens. «Le préjudice depuis son implantation en Guinée en 2019, se chiffre sous réserve de se tromper, à plus de deux milliards de francs guinéens.
Plus loin, l’Officier supérieur Mohamed Mazo Mansaré a invité les gouverneurs, les maires, préfets, sous-préfets et les responsables locaux, à prendre toutes les dispositions nécessaires afin de protéger les citoyens face à ce fléau.
Quant aux victimes, de se constituer partie civile et prendre contact avec les autorités compétentes administratives et judiciaires afin d’être rétablies dans leurs droits.
Interrogé à propos de ce réseau, le représentant de l’association en Afrique de l’Ouest, Samuel Keita a rejeté en bloc les accusations portées contre eux. «Nous avons été interpellés pendant que nous étions en train d’organiser le lancement officiel de nos activités au Palais du peuple de Conakry. Nous avons commencé nos activités depuis 2019 dans un programme de réforme et de consultation des communautés. Il s’agit d’accueillir un partenaire appelé Union des Missions Théocratiques Mondiale (UMTM). Au milieu de notre cérémonie, nous avons été interpellés par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Je rappelle que c’est lui-même qui nous a agréés et nous avons même une lettre d’autorisation d’exercer», a-t-il déclaré.
Dans la même logique, il a insisté qu’ils ne savent pas de quoi ils sont reprochés. «Nous sommes une structure nationale et nous cherchons des partenariats pour accompagner notre programme de réforme. C’est la Mission Théocratique Mondiale qui nous accompagne techniquement et financièrement. Il a été dit que nous menons des actions contraires à nos textes. Mais si nous prenons les statuts et règlements qui régissent les associations, nous nous demandons où se trouve la contradiction», a-t-il pesté.
Et d’enchaîner : « l’adhésion est à 320000 fg, c’est comme toute association et organisation. Il y a des membres adhérents qui font des contributions locales. Il s’agit des personnes qui ont accepté volontairement d’adhérer à notre programme. Ils reçoivent en retour la notification, des cartes biométriques et des numéros matricules. Ce sont eux qui seront formés de changement de comportement et de mentalité. Ce sont eux qui vont également piloter notre programme quinquennal…».