Pour partager les informations sur l’ensemble des procédures qui gouvernent le projet du Fonds de Consolidation de la Paix en Guinée et voir quels sont les impacts du projet sur le terrain, un atelier d’échange avec les partenaires de mise en ouvre de ce fond a été organisé à Conakry par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF- Peace Building Fund).
Ce atelier qui a débuté ce mardi 4 mai va prendre fin ce mercredi 5 mai 2021.
Dans son allocution, Laho Bangoura, conseiller du premier ministre en charge de la diplomatie et des relations internationales, en même temps coordinateur du pool des conseillers points focaux PDF à la primature déclare:
« Je viens de le souligner depuis 15 ans, l’intervention du PDF s’est traduite par plusieurs grandes prioritaires qui ont comportés plusieurs phases d’exécution et ont touché plusieurs domaines stratégiques et importants pour le gouvernement. C’est notamment les réformes du secteur de la sécurité, l’accompagnement, la réconciliation nationale et sur les nombreux projets destinés à l’emploi jeunes et femmes et à leur implication dans la gouvernance locale. Donc, nous notons avec grande satisfaction le partenariat qui a été tissé depuis bientôt 15 ans. Toutefois nous avons relevé un certains nombre d’insuffisance qu’il convient de corriger pour favoriser un impact plus soutenu du projet PDF.
Au mois de juin dernier, M. Le premier ministre et le coordonateur du système des Nations Unies en Guinée ont convenu la nécessité d’apporter des réformes dans la gouvernance du PDF pour assurer une meilleure coordination gouvernementale, pour favoriser une implication plus soutenu de toute les structures de l’État qui sont concernées mais aussi pour favoriser une meilleure appropriation des projets par les communautés bénéficiaires ciblées. C’est dans ce sens donc, nous avons institué des nouvelles instances de gouvernance qui sont entrain d’être mis en œuvre et c’est dans ce cadre aussi nous avons décidé d’organiser des rencontres comme celle que nous venons d’ouvrir ce matin pour renforcer les capacités de tous les acteurs qui interviennent sur la chaîne de réalisation du projet », indique Laho Bangoura.
Pour sa part, Cynthia Petrigh, conseillère à la paix et au développement au système des Nations Unies en Guinée souligne dans son intervention que le PBF a octroyé à la Guinée à hauteur de 180 millions de de dollars:
« Il faut savoir que le PBF, le fonds de consolidation de la paix a toujours été aux côtés de la Guinée. Depuis 2009, le PBF, c’est 180 millions de dollars qui ont investis sur la Guinée dont 10 millions pour les projets en cours. On est loin des montants consentis pour les missions de maintien de la paix dans les pays voisins; mais, la Guinée est un pays en paix, un pays qui a des ressources, qui a des capacités, qui a une culture de la paix. Donc, les projets de PBF sont des fonds catalytiques qui doivent permettre de donner un coup de pousse pour que la partie nationale puisse s’approprier et continuer ses programmes », dit-elle avant d’ajouter: « Le suivi-évaluation doit nous permettre de mesurer à quoi sert ces projets? Est-ce qu’ils sont mis en œuvre correctement ? Est-ce qu’ils ont l’impact souhaité ? Et, c’est tout le but de cet atelier aujourd’hui. Comment améliorer notre suivi-évaluation, pas seulement en faisant un rapport en fin de projet, pas seulement considérant chaque projet isolement mais, en voyant dans l’ensemble qu’est-ce que le fonds de consolidation de la paix apporte à la Guinée. Donc, l’atelier d’aujourd’hui doit permettre à tous les partenaires des ministères concernés, des agences du système des Nations Unies, des ONGs qui nous accompagnent de mieux coordonner leur suivi-évaluation pour qu’on puisse mesurer l’impact pour la Guinée. Il n’est pas permis d’avoir un projet séparément, on veut savoir comment est-ce qu’on est en train d’accompagner la Guinée ? Est-ce que ces projets ont tout l’impact souhaité ? Comment encore améliorer notre système?s’interroge-t-elle.
Plus loin, conseillère à la paix et au développement au système des Nations Unies en Guinée étale le bilan qu’elle tire depuis le début de l’exécution des projets avant d’ajouter que la Guinée ne sera plus éligible au programme de paix: » le bilan de la consolidation de la paix en Guinée, c’est toute l’histoire de l’accompagnement de la démocratisation de la Guinée avec les plans prioritaires, avec les réformes du secteur de la sécurité, du dialogue, les projets de réconciliation nationale, les Nations-Unies et le fonds de consolidation de la paix ont accompagné tout le passage à la démocratie de la Guinée. D’ailleurs, à partir de l’année prochaine, la Guinée ne sera plus éligible puisque la Guinée est en paix. Donc, tout l’intérêt aujourd’hui est de faire un bilan et de savoir si vraiment tous les objectifs ont été atteints. Mais, les Nations-Unies et le fonds de consolidation de la paix ont accompagné ces efforts fantastiques. C’est une histoire qui mérite d’être écrite. Tout le passage à la démocratisation, à la consolidation de la gouvernance et les institutions de la Guinée démocratique », précise-t-elle.
Prenant la parole, Ibrahima Barry, coordonnateur du Secrétariat du Fond de Consolidation de la Paix des Nations Unies en Guinée dégage l’objectif de ce atelier:
« L’atelier qui se tient aujourd’hui à pour objectif de partager les informations sur l’ensemble des procédures qui gouvernent le projet du Fond de Consolidation de la Paix en Guinée. Ça nous permettra généralement d’échanger sur la possibilité des synergies et des passerelles entre les différentes initiatives qui sont portées par les agences et les ministères. C’est un atelier qui permettra également aux participants d’échanger sur le cadre de rapport page du suivi et évaluation de l’ensemble des projets qui sont soutenus par le Fond de Consolidation de la Paix en Guiné », explique-t-il.
Par ailleurs, Ibrahima Barry ajoute: « Il ya plusieurs années que le Fond de Consolidation de la Paix en Guinée se deploie en Guinée avec le soutient financier aux différentes initiatives qui sont porté par les agences et le ministères. Nous avions constaté en particulier des déficits dont les processus de rapprage des projets ont présenté généralement par les agences et les ministères qui sont impliqué. Il ya également un déficit au niveau de la communication en terme de visibilité du Fonds de Consolidation lui même dans les différents actions qui sont réalisées ici et là. Il ya également un déficit au niveau de l’appropriation nationale par les acteurs de terrain. C’est ce qui fait que nous avons estimé qu’il était important que les agences, les ONGs, les ministères qui se déploient dans ses activités pour qu’ont puissent se réunir, tirer les enseignements et voir quelles sont les solutions appropriées qu’on peut apporter en vue de mieux outiler les équipes qui sont déployé sur le terrain pour permettre d’atteindre les résultats qui sont escompté dans chacun des projets proposé par les agences et les ministères soutenus par le Fond de Consolidation de la Paix », conclu-t-il.
TBD/ Louis De Funès Diallo