L’Association des Victimes Parents et Amis(AVIPA), ont tenu une conférence à la maison de la presse ce mardi 28 septembre 2021, pour la Commémorations de l’an 12 des événements du 28 septembre 2009.
Selon Mme Asmaou Diallo, présidente des victimes qui a toujours dénoncé un manque de volonté politique de l’ancien régime, se montre désormais optimiste.
« Nous avons accueilli la prise du pouvoir du CNRD comme une délivrance et ce, pour une centaine de victimes qui peinaient à savoir à quel saint se vouer, car après 12 ans de douleurs, de peines, d’intimidations, de beaux discours et de promesses, on espère enfin avoir un dénouement à ce procès que nous avons tant tardé à voir. Nous avions foi, nous avons toujours gardé espoir qu’un jour ce procès se tiendrait et aujourd’hui grâce au CNRD et au Colonel Mamady Doumbouya qui ne manque pas de souligner à la moindre occasion que la justice sera sa boussole, nous fondons tout notre espoir en lui, afin que ce procès soit une réalité, que les victimes reposent enfin en paix et que les survivants soient rétablis dans leur droit. Que cette commémoration soit la dernière avant le procès. Nous demandons aux nouvelles autorités qu’elles tiennent ce procès et qu’il ne soit pas un simulacre de procès », a invité la présidente de l’AVIPA, lors de cette conférence de presse.
Pour le vice-président de l’OGDH , Me Alpha Amadou DS Bah , a parlé de la situation du dossier.
« il y a eu plus de 450 personnes qui on été accompagné devant les juge destructions et 13 inculpations des hauts responsables millitaires de la junte à l’époque, y compris Moussa Dadis Camara. Aujourd’hui au niveau de la procédure après l’ordonnance de renvoie, 11 personnes sont aujourd’hui présumées auteures des crimes qui ont été perpétrés au stade de Conakry et qui sont en attentes de jugement dépuis 2017. Normalement le procès aurait dû être organisé mais malheureusement, le régime défunt, avec tout le dilatoire qu’il a utilisé, a été dans l’incapacité totale d’organiser ce procès. À celà s’ajoute le manque de volonté politique, qui a animé ce gouvernement, justement pour empêcher les victimes d’avoir justice… Aujourd’hui, si le régime de Monsieur Alpha Condé s’est effondré, il y a une lueur d’espoir avec les nouvelles autorités, qui ont placé justement, la justice au cœur de leur engagement politique de changer la donne en Guinée. Donc nos attentes sont simples, il faut rendre justice aux victimes. Il faut organiser le procès le plus tôt que possible , n’oublions pas que depuis 12ans nous sommes à l’attente de la justice. Aujourd’hui la junte qui est actuellement à Conakry, a tous les moyens et toutes les facilités possible pour organiser ce procès, parce que de notre point de vue, ils ne sont ni de près, ni de loin mêlés aux événements du 28 septembre», a fait savoir le responsable des questions juridiques.
Fatoumata Diaraye Bah pour Mondemedia.info