À force d’observer les différents comportements de certains dirigeants et acteurs politiques de notre pays, nous comprenons davantage pourquoi les sociétés anglo-saxonnes ont eu raison d’institutionnaliser la pratique du “background check” qui consiste à mener de profondes investigations sur le passé des aspirants aux responsabilités publiques avant de leur confier un rôle important dans la société.
En effet, il s’agit d’un exercice qui consiste à passer au scanner entre autres l’éducation familiale, le parcours académique et professionnel, les fréquentations sociales d’un candidat à une haute responsabilité publique pour vérifier s’il est digne de confiance par rapport à la fonction nominative ou élective qu’il serait appelé à assumer.
Certes le diplôme est un référentiel important, mais est-il suffisant pour garantir la bonne moralité de son détenteur ? Celui qui ne pratique pas un mode de vie collectif et solidaire, quitte à fonder un foyer, éduquer des enfants, porter des valeurs sociales et religieuses (l’humanisme, la sagesse, le respect, l’humilité, la dignité, l’honneur etc.), peut-il conduire les destinées d’un peuple en privilégiant le vivre ensemble et le bien-être collectif ? Comment expliquer la désinvolture et la facilité qu’a un dirigeant de faire tuer les enfants d’autrui et embrasser les siens sans remords ?
Alors le défi majeur que la nouvelle génération doit impérativement relever est celui de résoudre la crise de moralité et de conscience qui gangrène l’ensemble de notre société. C’est un préalable obligatoire pour réaliser toute ambition de développement économique et social. ll est évident que lorsque l’environnement de vie n’est favorable qu’à l’échec, la réussite des citoyens et dirigeants devient l’exception au lieu d’être la règle.
Aliou BAH
President du parti MoDeL