« Le navire FNDC tangue dans un océan de Guinée plein de caïmans politiques », par Babanou Timbo CAMARA
Le Front National pour la Défense de la Constitution ( FNDC) autre fois un état d’esprit est parvenu cahin-caha à perturber le sommeil du régime d’Alpha CONDÉ. Nul n’ignore la cote qu’a eu ce mouvement et l’ampleur de ses protestations dont celle du 14 octobre 2019. Celle-ci restera encore indélébile dans la mémoire des Guinéens. L’adhésion populaire des Guinéens aux idiots de cette organisation mixte et la consécration des membres ne sont pas à démontrer. Cette cause juste et noble a galvanisé tous ceux qui sont épris de justice et de démocratie.
Malheureusement, depuis le 03 février 2022, ce miroir de la lutte pour le maintien des valeurs démocratiques en Guinée vacille. Le remplacement du coordinateur Abdourahmane SANOH par Oumar SYLLA alias Foniké Menguè est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Des bisbilles, des guéguerres, des prises de bec sont légion au sein de cette coalition socio-politique au tour: de cette désignation, de la tournée des membres du bureau national, de la prise en charge de victimes des manifestations. Il y a donc troubles. Le bateau FNDC tangue dans un océan de Guinée plein de caïmans politiques et la tempête est trop forte pour sortir indemne.
À qui profite ces querelles?
À ceux, qui, depuis belle lurette ont eu envie de dissoudre ce mouvement représentatif du peuple de Guinée. Le pouvoir en place à la tête le colonel Mamadi DOUMBOUYA pourra se frotter les mains, puisqu’en cas de dérives, seul le FNDC est mieux placé actuellement pour le rappeler à l’ordre. Quand le FNDC s’effrite sans atteindre son combat, celui de mettre la Guinée sur les rails démocratiques, ses apostolats, ses sacrifices n’auront servi à rien. Des Guinéens ont perdu des enfants, des proches et pays a perdu des cadres et des bras valides à cause des manifestations de ce mouvement. Pour honorer leurs mémoires, la lutte doit continuer. La division n’est pas la solution. Mais aussi la transparence dans la gestion est sine qua non. La disparition du FNDC sera un pas de moins pour les mouvements de lutte contre les dérives dans une société dite démocratique comme la nôtre. Désunis, les membres du FNDC seront fragiles face à une junte pleine d’ambitions et d’agenda caché. Si celà arrive, c’est toujours le même peuple qui va en pâtir.
Alors responsables du FNDC, lavez cet afront dans la vérité et le respect absolu, ne vous moquez pas du peuple !
Babanou Timbo CAMARA/ Journaliste