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GUINÉE – Taux d’échec aux examens nationaux : « Ce n’est pas à la jeunesse guinéenne de payer le prix de la mauvaise gouvernance du secteur de l’éducation » Cellou Dalein Diallo

Le taux d’échec sans précédent au Baccalauréat vient confirmer le constat d’une éducation nationale en panne. Loin d’être le seul reflet du niveau de nos élèves, les résultats catastrophiques des examens nationaux révèlent brutalement l’échec du système d’éducation nationale de notre pays.

Lorsque plus de la moitié des élèves échouent, il faut questionner la pertinence de nos programmes scolaires, l’efficacité des pratiques pédagogiques, le contenu des enseignements, la qualité de l’encadrement et surtout la formation et le niveau des enseignants.

Une réflexion d’urgence s’impose pour ne pas sacrifier l’avenir de notre jeunesse, accroître nos handicaps et creuser davantage les inégalités socio-économiques.

Ce n’est pas à la jeunesse guinéenne de payer le prix de la mauvaise gouvernance du secteur de l’éducation. La base du développement, de la paix et de la fierté nationale est en train de s’écrouler pour longtemps, l’école guinéenne ne répond plus aux attentes de notre nation et aux exigences de notre émergence.

De ces multiples échecs, c’est en réalité la Guinée qui perd, compromettant au passage son présent et son futur.

Les mots me manquent pour consoler ces nombreux élèves et parents, victimes de l’obsolescence de notre système d’éducation.

La profondeur du mal est telle que j’invite le gouvernement, la classe politique, les parents d’élèves, les acteurs du milieu de l’éducation et les experts à se donner la main pour tout d’abord faire un état des lieux de l’éducation nationale en Guinée et, ensuite, se réapproprier, réactualiser et opérationnaliser les réformes nécessaires à l’émergence d’un système éducatif moderne et performant.

L’éducation est à un pays ce que le cerveau est pour l’être humain.

Cellou Dalein Diallo

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