« Le procès de la journaliste Moussa Yéro Bah renvoyée devant la Cour constitutionnelle par le juge Thierno Souleymane Barry, au tribunal de Premiere Instance de Dixinn, Ce jeudi 11 octobre 2018 »
Selon Maitre Salifou Beavogui, J’ai soulevé l’exception en me référant à l’article 7 de la constitution guinéenne.
Il est clair que ma cliente qui est journaliste a enquêté sur un cas de viol contre une étudiante qui était en détention.
Après son travail bien fourni, elle a publié cela, entant que journaliste, je ne vois pas l’infraction, celui qui dit être diffamé devrait aussi démentir, c’est ça la liberté d’expression.
Mais je vois qu’on veut museler la presse, intimider ma cliente, mais ça ne marchera pas, c’est un dossier vide. « indique Maitre Salifou Beavogui »
Une première victoire, dit- on, puisque le dossier a été renvoyé à la cour constitutionnelle.
Là bas, le juge a un délai de 15 jours pour vider ce feuilleton en annulant la poursuite, s’il estime que les charges articulées contre la journaliste ne sont pas fondée, ou en renvoyant le dossier devant le tribunal de dixinn, qui a enclenché la poursuite.
Nous prenons acte de la décision qui vient d’être rendue par le tribunal de première instance de Dixinn. Nous respectons cette décision, et nous nous plierons à la position que la Cour constitutionnelle va dégager relativement à la question qui lui sera soumise. Je ne peux pas estimer que c’est une défaite puisque pour l’instant nous sommes en train de débattre de la forme. Vous savez cette stratégie de la défense consiste à échapper à la poursuite par des moyens plus ou moins ingénieux. « Rassure l’avocat »
Rappelons que la journaliste Moussa Yero Bah est poursuivie pour diffamation par Mamadou Oury Baldé, lui même accusé de viol sur sa nièce, Diaraye, une étudiante qui a passé plusieurs mois en prison alors qu’elle était en grossesse. Suite à la pression des ONG de défense des droits des femmes, la petite Diaraye bénéficierai d’une mise en liberté provisoire.
Louis De Funès pour MondeMedia