Nous, Oumar Sylla – Foniké Menguè (coordinateur national du FNDC) – et Ibrahima Diallo (responsable des Opérations), informons l’opinion nationale et internationale ainsi que les organisations des droits de l’homme que nous entamons à partir du lundi 7 novembre 2022, une grève de la faim pour protester contre notre détention illégale et exiger notre droit à un procès. Cette grève de la faim vise à attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale de l’injustice que nous subissons.
Depuis plus de trois mois, nous sommes séquestrés à la maison centrale de Conakry avec un bâillonnement de nos droits les plus élémentaires.
Nous sommes privés de soins adéquats et notre droit à un procès juste et équitable est bafoué.
Nos avocats ont à moult occasions sollicité auprès des instances judiciaires l’ouverture d’un procès au moins pour le respect de la présomption d’innocence des détenus d’opinion que nous sommes.
Face à ces refus injustifiés et inacceptables des autorités judiciaires et du gouvernement, nous comptons à travers cette grève de la faim interpeller la communauté nationale et internationale sur la volonté du Colonel Mamadi Doumbouya, du CNRD et du Gouvernement de transition de faire de nous leurs prisonniers personnels.
Cette volonté se matérialise par la restriction continue de l’espace civique, l’assassinats de citoyens prodémocratie et les persécutions des leaders du FNDC ainsi que leur famille.
En dépit des garanties prévues par l’article préliminaire du code de procédure pénale stipulant que tout citoyen en détention a droit à un procès juste et équitable, tenu dans un délai raisonnable et dans lequel le droit à la défense est garanti, nous sommes en prison sur aucune base légale.
Ainsi, avec cette grève de la faim, nous protestons contre notre détention illégale, prolongée et injustifiée.
Le Colonel Mamadi Doumbouya, le CNRD et le Gouvernement de transition seront responsables de tout ce qui adviendra.
Conakry, le 28 octobre 2022
Oumar SYLLA (Fonikè Manguè) & Ibrahima Diallo