Est-ce la main du Général (CNRD) qui écrase les civils aux commandes contre les intérêts de la nation, ou ce sont eux qui ont créé les conditions de leur écrasement pour leurs intérêts !
A l’ère du CNRD, contrairement aux espoirs suscités par des engagements et discours, au fur et à mesure que le temps passe pour la Transition, le peuple se sent trahi et regrette avoir donné sa caution au coup d’Etat du 05 septembre 2021, à travers certaines de ses composantes.
Chaque jour qui passe, les trois (3) ans et demi (16 mois de bonus dans l’illusion + les 24 mois d’accord avec la CEDEAO comme durée pour le retour à l’Ordre Constitutionnel) deviennent de l’éternité, tellement la souffrance du peuple devient sans commune mesure insupportable et sur tous les plans.
L’immoralité par les violations de droits/libertés, l’imposture, la corruption, l’enrichissement illicite et le mensonge d’Etat au nom de la refondation s’enracine et devient la norme de gestion dans le pays.
Le fossé entre les nouveaux maîtres, qui règnent sur le pays en terrain conquis, devient de plus en plus profond au point quele réveil du peuple pour son affranchissement et voir même pour sa survie devient inévitable.
C‘est alors, que convaincus de cet état de fait et comme on pouvait s’y attendre, des responsables civils à la tête des organes de la Transition ou à des hautes fonctions dans la gestion des affaires de l’Etat entendent développer des stratégies de bas étage pour des futures portes de sortie.
Cette stratégie viserait à s’enrichir pour entretenir leur défensemédiatique, judiciaire et administrative à la longue, qui consisterait à faire croire qu’ils (civils) n’ont pas eu les mains libres face à l’autoritarisme de la mentalité militaire au sommet de d’Etat.
Seraient-ils condamnés à rester et pourquoi, lorsqu’ils (cadres civils) sont convaincus que leur présence aux affaires ne peut à rien aider à aller de l’avant dans le sens de l’intérêt général?
Certains diront même, pour justifier leurs appétits à s’accrocher aux privilèges du pouvoir, que leur présence à consister à amoindrir les dégâts liés à l’arrogance, l’avidité et la méconnaissance de la gestion publique de ceux qui ont pris le pouvoir par les armes.
Dès lors, il serait important de s’interroger si c’est le poids du pouvoir du Général dans ses ambitions de garder le pouvoir qui écrase les civils aux commandes des organes de la Transition ou à des postes de directions.
Ou si se sont eux les civils, dès le départ, pour leurs appétits à accéder aux postes de responsabilités et de renforcer leurs emprises financières, politiques et administratives dans le pays avec moindre de mérite, qui se sont servi des appétits et de la vulnérabilité de l’officier et ses pairs. Cela, en leur faisant croire qu’à leur compagnie aux affaires, ils (l’officier et compagnie) seront l’alpha et l’oméga en gouvernant en maître absolu sur le pays pour le temps voulu.
A la recherche des réponses à ces préoccupations, des informations et l’analyse situationnelle nous ont permis de comprendre, que c‘est dans un élan d’obligation de résultats subjectifs et antinomiques aux normes, avec les moyens et les pouvoirs mis à leur (responsables/cadres civils) disposition, qu’on assiste une gouvernance inique ayant pour conséquences:
Il faut noter sans passion, ni complaisance, qu’en terme de constitution, lois et de réformes diverses, par le travail exceptionnel du CNT de 2010 renforcé par les législaturesqui ont suivi, le CNT du CNRD n’a que des réactualisations secondaires, probablement de quelque 10% à 15% maximum. A titre illustratif, il faut rappeler que le CNT de 2010, en trois (3) mois seulement de service, est parti presque de rien pour produire une constitution digne de foi à l’époque;
Oh ! Mon Pays, quelle ‘’jeune génération’’ as-tu avec quelle mentalité, pour modèle et quelle ambition digne d’alternative crédible de progrès, lorsque la réussite à ses yeux est strictement synonyme de fourberie et d’accumulation des biens matériels et financiers au-delà du mérite et des normes !
Une telle situation avec un système d‘oppression de tout genre,en mode de gouvernance, qui n’honore pas le pays et ne laisse non plus d’avenir probant aux jeunes pour leur responsabilisation dans la gestion des affaires de l’Etat, interpelle notre conscience collective pour une rupture immédiate.
C’est ainsi, cette réflexion qui vise à ouvrir les yeux, les cœurs, le sens du patriotisme et d’honneur des Guinéens sur la nature du poison mortel que constitue la lâcheté intellectuelle et professionnelle de certaines élites du pays,qui ont le don d’accompagner tous les régimes à leur destruction et contre la République, puis se tirer d’affaire avec les ressources publiques amassées sur fond de corruption et de mensonge, sans en assumer aucune responsabilité.
J‘invite ainsi, à la réflexion et au réveil des Guinéens par la justice, le travail et la solidarité responsable pour que ce cynisme politique, économique et administratif en cirque, qui a pris de l’ampleur sans limite morale sous CNRD, s’arrête dans la gestion des affaires de l’Etat, à l’effet d’une Guinée au bien-être collectif durable dans le respect des lois, de la dignité humaine et des ressources publiques.
Abdoul Sacko
Coordinateur National des Forces Sociales de Guinée
Consultant Conflits & Gouvernance