Dans son rapport qu’il a publié ce mercredi 15 mai 2024, Amnesty international affirme que les victimes de blessures graves infligées par les forces de défense et de sécurité lors des manifestations ont reçu des soins médicaux tardifs, après que ces dernières ont empêché ou retardé l’évacuation médicale, en violation du droit guinéen et international.
« Selon les témoignages recueillis par Amnesty International, les forces de l’ordre ont délibérément laissé sur place des victimes grièvement blessées au lieu de leur porter assistance. Des victimes ont également été arrêtées et détenues sans soins médicaux, parfois pendant plusieurs jours », révèle le rapport sur la situation actuelle des droits humains en Guinée.
Parmi les témoignages recueillis par Amnesty International, il y a celui d’un certain Mamadou Sadjo Baldé qui dit avoir été grièvement blessé lors d’une manifestation après avoir été heurté par un véhicule conduit par des personnes qu’il a identifiées comme étant des membres des forces de défense et de sécurité.
Selon toujours les témoignages recueillis par Amnesty international, l’autre raison qui explique les soins médicaux tardifs chez les victimes de blessures graves infligées par les forces de défense et de sécurité lors des manifestations, est lié au fait que certains membres du personnel médical des centres de santé publics et privés ont refusé de les traiter par crainte de représailles des autorités, qui ont constamment cherché à minimiser la répression.
En plus, de nombreuses personnes issues de milieux modestes n’avaient pas les moyens de se payer des soins de santé adéquats, avec des conséquences souvent dramatiques.
Le cas d’un certain Alpha Oumar Diallo, devenu paraplégique après avoir été blessé par balle lors d’une manifestation en 2019 et décédé en septembre 2023, n’ayant pas pu payer pour des soins adéquats est une parfaite illustration.
Pourtant, indique l’ONG international des droits de l’homme, les autorités se devaient de garantir le principe de l’accessibilité des services de santé afin de protéger le droit à la santé chez les victimes.
TBD/ Louis De Funès Diallo, Pour Mondemedia.info