Malheureusement, la banalisation de la vie humaine, le mépris pour les engagements publics, notamment ceux pris par le Président de la Transitionet le non-respect des lois/conventions, l’instrumentalisation et l’exploitationde la vulnérabilité des jeunes et adolescents à des fins partisanes, par les pouvoirs publics ont été déterminants dans cette tragédie.
Ce drame, qui replonge le peuple de Guinée tout entier dans le triste souvenir des évènements du 28 septembre 2009, mérite la solidarité inconditionnelle de tous et la détermination sans faille pour une justice équitable à la hauteur de la tragédie.
A date, partant des informations qui sont parvenues aux Forces Sociales de Guinée à travers leurs représentants de la Région, croisées avec les données (135 morts et 50 cas de disparitions) non exhaustives contenues dans le premier rapport des organisations de défense des droits de l’Homme de laGuinée Forestière et les 300 cas de morts évoqués par la Conseil Supérieur de la Diaspora Forestière (CSDF), le bilan humain demande des efforts conjugués et une véritable volonté politique.
Cependant, même si les Forces Sociales de Guinée saluent le deuil de trois (3) jours décrétés, elles notent avec regret que les 56 cas de décès évoqués à la hâte comme bilan par le Gouvernement, témoignent d’une volonté suspecte de dissimilation de la vérité par les autorités de la Transition.
Il faut rappeler, que presque un an, jour pour jour, à la suite d’une autre catastrophe humanitaire suite à l’incendie du dépôt des hydrocarbures de Kaloum, que le peuple de Guinée reste sans aucune information sur les résultats des enquêtes qui avaient été annoncées par les autorités de la Transition.
Face à cette triste réalité d’enquêtes ouvertes sans suite sous le CNRD sur les drames et crimes enregistrés à son temps, avec la volonté visible de dissimilation de la vérité dénoncée ci haut, aucune enquête sérieuse pour déterminer le bilan réel, les causes et les responsabilités de cet autre drame n’est envisageable sous l’égide des autorités actuelles de la Transition.
En conséquence, les Forces Sociales de Guinée, saluant les efforts conjugués de solidarité aux victimes et d’appels à la justice depuis les premiers moments de la Tragédie, appellent les ONG en général et les organisations de défense des droits de l’Homme en particulier, à se constituer partie civile comme le cas des douloureux évènements du 28septembre 2009 survenus dans le stade éponyme, pour rendre justice aux victimes par:
Les Forces sociales de Guinée appellent les partenaires à apporter leurs appuis à la constitution de partie civile par les ONG.
Elles invitent le vaillant peuple de Guinée à observer le vendredi 06 décembre 2024, une journée nationale de prières et de recueillements à la mémoire des âmes innocentes perdues et implorer la justice.
Enfin, elles invitent les organes de la Transition sans exception, à voir la République en face et admettre pendant qu’il est temps leurs limites de gérer le pays au-delà du délai imparti des 24 mois de chronogramme volontairement déclaré en plus des 16 mois de bonus, pour passer la main à une nouvelle dynamique de retour à l’ordre constitutionnel dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Elles appellent ainsi, les forces politiques, sociales et professionnelles du pays à l’unité d’action dans la responsabilité républicaine pour sauver la patrie.
Conakry, le 04/12/2024 La Coordination du FFSG