Accusé de détournement de deniers publics et enrichissement illicite, portant sur les montants de 612 milliards 520 millions 784 mille 809 francs guinéens et 12 milliards de dollars. L’audience de l’ancien ministre de l’Éducation et de l’Alphabétisation, Ibrahima Kourouma, a continué ce lundi 03 février devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF).
“ On dit que le ministre a détourné avec son DAF, je n’ ai jamais collaboré avec monsieur Mohamed V Sankhon. Il n’a jamais été mon DAF comme on le prêtant. Donc, je me demande comment je peux être dans le même dossier que lui. C’est ici dans la salle que j’ ai vu monsieur Mohamed V Sankhon. Durant tout mon séjour au ministère de l’enseignement pré-universitaire et de l’alphabétisation je n’ai jamais connu Mohamed V Sankhon là-bas.
Toutes les pièces justificatives existent à leur niveau. Si on ne les trouve pas au ministère des Finances, on va les retrouver au Trésorier public. Si on veut vraiment les chercher, il faut aller au bon endroit. Ce n’est pas au ministre de justifier les dépenses, c’est au pool financier du ministère. Donc, les pièces justificatives existent mais ils n’ont pas voulu chercher. Tout ce qu’ils voulaient s’était pour me détruire. C’était mieux de laisser ma peau dans Ebola que de me voir traîner pour un faux rapport comme ça devant la justice. Aujourd’hui on m’a appelle à la maison centrale monsieur le multi milliardaire. J’ai fait quoi à ce pays pour être traité comme ça?. Je vous ai toujours dit que ce rapport n’est pas pas contradictoire.
Au contraire, je me suis sacrifié pour l’éducation en Guinée. Je suis celui qui a réussi à faire sortir les résultats du baccalauréat ici en 2 semaines. J’ai laissé ma vie dans l’éducation. Mais aujourd’hui, ils m’ont privé de tout, de ma liberté et de ma famille. Je suis là pour ce qu’on me reproche mais également de ce qu’on reproche aux autres. Aujourd’hui, j’ai tout perdu, ma dignité y compris. Ils ont sali mon image, aujourd’hui je n’ai aucune possibilité de travailler ailleurs. Ils ont détruit ma personne. J’ai perdu mon image devant mes enfants. On dit partout, c’est un voleur de 612 milliards, 12 millions de dollars. Monsieur le Président rendez- moi ma justice ».
Salifou Bangoura, Pour Mondemedia.info