Depuis plusieurs mois, je lis avec intérêt les dépêches d’Alpha Oumar Bah sur Africaguinée.com. Son travail journalistique rigoureux a ravivé l’attention autour de Bah Sadjo, un monument de la culture guinéenne.
En ma qualité de Conseiller national du CNT et représentant de la culture, j’ai décidé de porter ce dossier à la lumière afin d’obtenir :
1. L’implication des autorités guinéennes pour le rapatriement de la dépouille de Bah Sadjo.
2. Une enquête sur la gestion de ses droits d’auteur, qui restent impayés depuis 24 ans.
3. La conservation de ses objets précieux au Musée national, afin de préserver son héritage.
Avec le soutien de mes collègues conseillers du CNT, je prends l’initiative d’agir indépendamment pour que justice soit faite et que cette icône nationale soit honorée à sa juste valeur.
Un devoir de mémoire : rapatrier la dépouille de Bah Sadjo
Il y a près de 49 ans, la Guinée perdait l’un de ses plus grands ambassadeurs culturels : Bah Sadjo, auteur du légendaire Jéeré Leele, une œuvre intemporelle du patrimoine musical guinéen.
Décédé le 25 octobre 1976 des suites d’une maladie, il repose actuellement au cimetière parisien de Thiais (Division 74, tombe 54, ligne 21, sépulture THI 02796 TP 1976).
Depuis des années, la diaspora guinéenne plaide pour son rapatriement en Guinée. Ce geste symbolique permettrait non seulement de réparer une injustice historique, mais aussi de rendre un hommage national à ce fils prodige qui a magnifié la Guinée à travers son art.
Un combat médiatique pour honorer sa mémoire
Grâce à l’enquête approfondie du journaliste Alpha Oumar Bah, nous connaissons aujourd’hui l’emplacement exact de sa sépulture en France. Cette redécouverte a relancé l’urgence de cette initiative : rendre à Bah Sadjo sa place légitime dans l’histoire culturelle de la Guinée.
Son retour en Guinée serait un acte de reconnaissance nationale, un hommage digne de son talent et de son apport à notre identité musicale.
Où Bah Sadjo devrait-il reposer ?
Une question essentielle se pose : où inhumer Bah Sadjo en Guinée ?
• À Conakry, capitale culturelle et artistique ?
• À Labé, au cœur du Fouta Djallon ?
• À Thianguel Bori (Lelouma), son village natal ?
Quel que soit le lieu retenu, une seule certitude demeure : Bah Sadjo doit reposer sur la terre qu’il a tant chantée et honorée.
Un appel aux autorités et à la diaspora
Aujourd’hui, j’appelle les autorités culturelles guinéennes, la diaspora et les acteurs du secteur artistique à unir leurs efforts pour concrétiser ce projet.
Organiser un hommage national, une cérémonie officielle et une inhumation digne de son statut serait la plus belle manière de lui rendre justice et de lui dire un dernier merci.
Honorable Mohamed Lamine Diallo alias Mamadou Thug
Artiste comédien et Membre de la Commission Santé, Éducation, Affaires sociales et Culturelles du CNT