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Droit de réponse à Lamarana Petty Diallo : ‘’Ousmane Gaoual ne représente ni la République, ni le peuple’’

Monsieur Lamarana Petty Diallo,

J’ai lu votre texte avec un mélange de consternation et de fatigue. Consternation face à votre talent à tordre la réalité, fatigue face à cette vieille méthode qui consiste à traiter toute critique de ‘’haine’’ et tout désaccord de ‘’fanatisme’’.

Votre posture de victime ferait presque sourire si elle ne révélait pas une peur maladive : celle de voir tomber le masque de ceux que vous défendez. Vous brandissez l’indignation, mais vous oubliez la violence constante — morale, institutionnelle et verbale — exercée par Monsieur Ousmane Gaoual Diallo, depuis des années. On ne s’étonne pas de voir le monde choqué aujourd’hui, quand on connaît l’arrogance et le mépris dont il a fait preuve envers une partie du peuple.

Vous parlez de haine et de fanatisme ? Non, Monsieur. Ce que vous appelez haine, c’est de la colère. Une colère née de l’impunité, du cynisme et de l’injustice. Et pendant que vous inversez les rôles, vous tentez de faire passer un ministre, protégé par l’État, pour une victime d’un peuple désarmé. C’est grotesque. C’est comme si un pyromane se plaignait de la chaleur des flammes.

Votre tentative de transformer cette affaire en ‘’attaque contre la République’’ est aussi ridicule qu’insultante. Ousmane Gaoual ne représente ni la République, ni le peuple. Il incarne un régime transitoire, sans mandat du peuple, dont la légitimité est largement contestée. Critiquer ce régime n’est pas un crime, c’est un devoir.

Vous parlez de ‘’lynchage public’’. Où étiez-vous quand des dizaines de jeunes ont été tués ? Quand plus de 60 Guinéens ont été abattus par les forces du CNRD ? Quand des citoyens ont été enlevés, emprisonnés, réduits au silence ? Était-ce ça, votre conception de l’État de droit ?

Vous pouvez continuer à peindre vos amis politiques en martyrs. Mais ce qu’ils récoltent aujourd’hui, c’est le fruit d’années de mépris, de trahisons et de manipulations. Ce ne sont pas vos phrases gonflées de morale qui effaceront leurs fautes.

Non, Monsieur Diallo, travestir les faits ne sauvera ni votre camp ni votre conscience. La politique ne se régénère pas par la propagande. On ne reconstruit pas un pays en diabolisant ceux qui demandent des comptes.

Le peuple guinéen n’est pas haineux, il est épuisé. Épuisé de voir les mêmes visages recycler les mêmes mensonges. Et pendant que vous écrivez pour blanchir l’inacceptable, le peuple, lui, écrit sa propre vérité. Et cette vérité, vous ne la contrôlez plus.

Abdoul Karim Diallo
Soutenir la vérité, c’est résister à l’oubli. Défier le mensonge, c’est libérer la parole.