Il y a des silences qui parlent. Et il y a des absences qui trahissent. Depuis sa libération conditionnelle le 17 juillet 2021, Ousmane Gaoual Diallo n’a plus mis les pieds dans aucun des organes de l’UFDG dont il était pourtant membre de droit : ni au siège du Parti, ni à la Cellule de communication qu’il coordonnait, ni aux réunions du Bureau exécutif, ni à celles du Conseil politique. Cette fuite organisée n’est pas une dépression militante : c’est une stratégie de rupture.
Mais ce qui aurait pu passer pour une simple prise de distance s’est transformé en une entreprise méthodique de démolition. Le même homme, jadis porte-voix ardent de l’UFDG, s’est fait le porte-flingue du CNRD. Et pas dans l’ombre. Non. À la lumière des micros de la RTG et des studios de médias privés. Il y a vomi le Parti. Il y a nié ses combats. Il y a méprisé ses décisions. Sans jamais avoir le courage de confronter ses critiques dans les instances où il avait pourtant voix au chapitre. L’article 10 des Statuts de l’UFDG lui garantissait ce droit. Il l’a préféré à la calomnie publique. À la trahison bavarde.
Or, l’article 12 est clair : chaque membre du Parti a le devoir de défendre ses positions et de s’abstenir de tout acte préjudiciable à son image. L’article 48 du Règlement intérieur va plus loin : il fait de la discipline un impératif. OGD, lui, s’est fait le chantre de l’indiscipline, le troubadour du pouvoir, le griot officiel d’un régime qu’il sait autoritaire mais qu’il sert, par opportunisme ou par dépit.
Lorsqu’on assassine des jeunes, il se tait, ou pire, il justifie. Lorsqu’on enlève des leaders citoyens comme Foniké, Billo, Marwane ou Simaga, il détourne les yeux. Lorsqu’on piétine la Charte de la Transition, il applaudit. Lorsqu’on ferme des radios, il sourit. Face à chaque dénonciation de l’UFDG, Ousmane Gaoual Diallo oppose sa langue empoisonnée. Comme si l’honneur était devenu une marchandise. Comme si le combat avait changé de camp.
Alors oui, l’UFDG a tiré les conséquences. Il ne s’agit ni de vengeance, ni de caprice. Il s’agit de cohérence. Le Conseil politique a appliqué l’article 50 du Règlement intérieur. Le traître est exclu. Définitivement. Et publiquement. Parce qu’aucune organisation sérieuse ne peut tolérer qu’un de ses responsables s’érige en saboteur permanent sans réagir. L’UFDG n’est pas un paillasson sur lequel on essuie ses ambitions.
Il faut que cela soit clair : OGD ne pourra plus se cacher derrière l’identité UFDG tout en poignardant le Parti. Il a choisi. Il a trahi. Qu’il assume. Et qu’il disparaisse de nos rangs.
Nous n’avons ni l’amnésie des naïfs, ni la lâcheté des complices. Nous avons la mémoire des luttes. Et la fidélité comme ligne de conduite.
Ousmane Gaoual Diallo n’est plus des nôtres. Il est des leurs. Qu’il y reste.
Alpha Issagha Diallo
Témoin du réel