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Dette-Bruxelles recommande une procédure disciplinaire contre l’Italie !

Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, lors d'une conférence de presse à Bruxelles le 5 juin 2019. REUTERS/Francois Lenoir

Dans le viseur de la Commission européenne, l’énorme dette italienne. Actuellement à 133% du PIB, elle pourrait atteindre l’année prochaine 135%.

Le dérapage des comptes publics justifie aux yeux de la Commission des sanctions disciplinaires contre l’Italie. Si les États membres valident cette conclusion, l’exécutif communautaire pourrait recommander l’ouverture formelle de la procédure. Celle-ci pourrait intervenir avant la réunion des ministres des Finances de l’UE, début juillet. Pour la Commission, le gouvernement italien est en train d’abandonner la voie des réformes structurelles et de la réforme des retraites auxquelles il s’était engagé à la suite des élections générales de l’an dernier.

« L’absence de politique budgétaire prudente expose le pays à un choc de perte de confiance sur les marchés financiers, avec un impact négatif sur l’économie réelle et la croissance », lit-on dans la lettre de la Commission.

Même constat du côté du Fonds monétaire international, selon lequel la dette italienne constitue un risque majeur pour l’économie de la zone euro, au même titre que les tensions commerciales et le Brexit.

Si les ministres des Finances de l’UE donnent leur aval, Rome pourrait se voir infliger une amende de plus de 3 milliards d’euros dès le mois d’août.

L’UE propose de sortir l’Espagne de la procédure pour déficit excessif

A l’inverse du cas italien, la Commission européenne a proposé ce mercredi 5 juin de clore la procédure de déficit excessif contre l’Espagne, dernier pays de la zone euro qui y était encore soumis, après son ouverture il y a dix ans.

« C’est la fin du cycle des « procédures de déficits excessifs » qui a commencé pendant la crise financière » et « d’un long et pénible chemin non seulement pour l’Espagne mais pour toute l’Union européenne et la zone euro », a fait valoir le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse à Bruxelles.

La clôture de la procédure contre l’Espagne doit encore être formellement validée par les ministres des Finances de l’Union européenne. Selon les dernières prévisions de la Commission, publiées début mai, le déficit public espagnol s’est établi en 2018 à 2,5% de son produit intérieur brut (PIB), soit en-dessous de la fameuse barre des 3,0% fixée par les règles européennes, pour la première fois depuis plus de 10 ans. Il devrait atteindre 2,3% en 2019, puis 2,0% en 2020.

RFI

 

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