Ce mercredi 12 juin, les autorités hongkongaises ont annoncé le report de l’examen d’un projet de loi controversé visant à autoriser les extraditions vers la Chine. Pour dire leur refus de ce texte, des milliers de manifestants vêtus de noir bloquent plusieurs artères principales au coeur de la ville.
Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Le gouvernement de Hong Kong a momentanément cédé. Le camp pro-démocratie avait tenté de convaincre depuis lundi le président du Legco, Andrew Leung de prendre cette décision au vu de la tension qui montait dans la population et aux abords immédiats du Parlement où des dizaines de milliers de manifestants sont arrivés ce 12 juin au matin, bloquant le trafic.
C’est un recul, c’est même un constat d’échec quant à l’attitude jusqu’au-boutiste et intransigeante du gouvernement et sans doute en particulier de la cheffe de l’executif, Carrie Lam, connue pour être tétue qui a pensé qu’elle pouvait passer en force en ignorant l’appel massif qu’à representé la marche de un million de personnes, et en redoublant la vigilance policière, ce qui a contribué à faire monter la tension.
Mais, ce que l’on ne sait pas encore, c’est si ce report est sine die et que le projet de loi va être oublié pour les mois ou les années qui viennent ou si ce n’est que reculer pour mieux sauter. Pour le moment, en tout cas, cela n’a pas suffi à calmer les manifestants qui vont sans doute vouloir obtenir une annulation complète du projet de loi.
RFI