Les musulmans de RDC ont célébré dimanche 11 août la fête de la Tabaski ou fête du sacrifice. Au Sud-Kivu, ils ont profité de cette occasion pour demander au gouvernement congolais de considérer les fêtes musulmanes comme étant des journées chômées et payées sur toute l’étendue du pays, à l’instar des fêtes chrétiennes de Pâques et de Noël.
Certains d’entre eux se disent victimes d’intimidations sur leur lieu de travail, surtout quand ils s’absentent ou arrivent en retard, suite aux préparatifs de leur fête.
« J’arrive en retard, on m’a sanctioné ! Je me suis expliqué avec le chef, mais il n’a pas compris. Il m’a dit : Ce n’est pas votre religion islamique qui vous a engagé », se plaint Aboubacar Hamadi.
« Il arrive des moments où la fête (tombe) dans les journées des examens, c’est une difficulté… », poursuit un étudiant.
Conscients du fait que leur requête n’aura pas gain de cause aujourd’hui, l’imam Cheikh Ibrahim Issa Magana de la mosquée de Kadutu, propose de « permettre aux musulmans de prier librement, avant midi, puis l’après-midi, d’aller travailler ».
Pour célébrer la Tabaski, la Fondation Al-Imdaad a égorgé deux cent vaches en faveur des familles démunies de Bukavu et d’Uvira.
Le dimanche, il y a moins d’activité en RDC, aussi il n’y a pas eu d’intimidation pour les travailleurs musulmans, ce qui réjouit le cheikh Yasmine Kapongo, président national d’Al-Imdaad : « parce que notre État est un État laïque on a égorgé cent-cinquante vaches et cinquante moutons pour 1 500 familles.»
Lors d’une manifestation, l’année dernière, le gouverneur du Sud-Kivu a exhorté les musulmans de faire parvenir leurs doléances au Parlement ou carrément de voter pour qu’il y ait plus de musulmans lors des élections législatives afin de mieux défendre leur cause.
Frederick