Le ministère du commerce poursuit sa lutte pour débarrasser les marchés du pays des produits avariés. Après la destruction de près mille tonnes de farines impropres à la consommation il y a quelques mois, le département à travers son office national de contrôle qualité, procède à nouveau depuis quelques jours à la destruction de plus 150 tonnes d’oignons périmés. Une importante quantité déclarée à la section communale de contrôle qualité de Matam par un opérateur économique de la place. Pour le responsable de cette section, cette mise à disposition de ces produits est le résultat des campagnes de sensibilisations menées depuis quelques années par le ministère du commerce.
« C’est grâce au programme de sensibilisation initié par le ministère du commerce à travers l’office national de contrôle qualité que nous avons fait au niveau des marchés, des magasins, des différentes sociétés de la place qu’un opérateur de bonne fois nous a signalé ce stock d’oignons avariés dans ses magasins. Il a mis volontairement cette quantité à notre disposition pour que nous procédions à la destruction. La quantité est estimée à environ 150 tonnes » déclare El Hadj Ibrahima Oularé.
Pour assurer la sécurité de cette opération de destruction, une commission composée des cadres de l’office national de contrôle qualité, du ministère du commerce, de l’office central anti drogue ainsi que des autorités communales de Coyah a été mise en place.
Par cette opération, le ministre du commerce invite les autres opérateurs économiques à suivre l’exemple de cet opérateur et à collaborer avec les services du ministère du commerce en vue de débarrasser les marchés du pays des produits impropres à la consommation. « Nous interpellons avec cet exemple les autres opérateurs économiques à bien collaborer le ministère du commerce pour faire en sorte que de plus en plus notre marché soit saint. Un marché où on trouve les produits bons à la consommation, les produits dont les datent sont en vigueurs. C’est pourquoi j’ai demandé à mes services de prendre toutes mesures avec d’autres équipe qui s’occupent de ça parce que c’est interministériel pour enlever ces stocks dans les magasins pour aller les détruire » interpelle Marc Yombouno.
Cependant, le chef de département du commerce n’exclut pas tout de même des répressives contre les opérateurs qui violeront la réglementation en vigueur dans ce sens. « La loi est très claire. S’il se trouve qu’un opérateur n’arrive pas à déclarer un stock périmé de denrées alimentaires, si par des contrôles inopinés ou par autres moyens de contrôles, nos services trouvent en l’état l’existence de ces produits, cet opérateur sera soumis à la rigueur de la loi » martèle Marc Yombouno.
Selon le chef section contrôle qualité de Matam, ce sont les conditions de stockage de ces oignons importés il y a environ deux mois seulement qui seraient à la base de leurs détériorations.