Marche de l’opposition: Voici le bilan de Conakry et de l’intérieur du pays.

Après la manifestation de l’opposition ce mercredi 4 octobre 2017, qui est partie de la Tannerie la commune de Matoto pour Bambéto, via Gbéssia-Aéroport, le chef de file de l’opposition de retour à son domicile, à Dixinn, a fait le bilan de cette marche.

Devant quelques journalistes le président de l’UFDG et chef de file de l’opposition a d’abord déploré la mort par accident d’un agent d’électricité de Guinée (EDG) qui conduisait une moto. « Il a été fauché par un conducteur d’un magbana (minibus, Ndlr). Mais, tous les deux étaient en dehors de la manifestation », précise-t-il.

Ensuite, le président de l’UFDG, s’est félicité du succès de la marche sur l’autoroute, en ajoutant qu’elle a mis en évidence que ce tronçon n’est pas un fief du RPG. « Vous avez d’abord vu comment ils ont exprimé leur sympathie en applaudissant notre cortège, en dansant, en chantant même les louanges de l’UFDG ou l’opposition. Je suis très fier de constater que nos compatriotes qui vivent sur cet axe qu’ils empruntent pour leurs déplacements à Conakry n’avaient aucune animosité ; au contraire, ils n’exprimaient que de la sympathie, du respect, de la considération pour l’opposition républicaine ».

Parlant du bilan des marches organisées à l’intérieur du pays, Cellou Dalein rapporte « Labé était dans les rues ; Pita également, Dalaba, Mamou, Kindia… Je n’ai pas le rapport concernant les autres préfectures. Ce qui est sûr, les préfets, pendant longtemps, jusqu’à 10 heures, 11 heures, refusaient d’autoriser la marche, parce que beaucoup d’entre eux, à partir de 19 heures hier, avaient appelé nos responsables pour leur dire que la marche était interdite. Et, comme le communiqué de la présidence est passé très tard, on a estimé que certains n’étaient pas au courant. A Kankan, ils ont maintenu, ils ont dit que c’est interdit. Ce qui est déplorable pour le cas de Kankan, le préfet, Aziz Diop est ancien de la société civile. Il écrit une lettre pour dire que si on lutte contre l’impunité, il n’y a jamais eu de mort à Kankan par les forces de l’ordre ; et, donc, Kankan ne doit pas manifester comme si on n’était pas dans une Nation », déplore-t-il.

Pour répondre à cette décision au préfet de Kankan, Cellou Dalein Diallo a dit que ce qui s’est passé à Zogota concerne toute la Guinée, de même que ce qui se passe à Ratoma doit concerner toute la Guinée : « si on a ôté la vie à un citoyen guinéen de manière injuste, c’est tous les guinéens qui devaient réagir. C’est ça aussi le fait d’appartenir à une entité qui s’appelle la nation guinéenne, tous les compatriotes sont des frères ; tu dois faire en sorte que lorsqu’un de tes compatriotes est victime d’injustice, tu dois marquer ta solidarité pour condamner l’acte, la pratique qui a conduit à cette injustice. C’est ça aussi l’unité nationale, la solidarité nationale », s’indigne-t-il.

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