Selon Dr Sekou koureissy Conde, Notre pays, notre patrie la Guinée, aura 60 ans dans quelques jours. C’est l’âge de la maturité et de pleine expérience pour les Hommes et pour les peuples.
Avec le temps et le recul, je suis arrivé à la conclusion qu’en plus de clarifier les éléments du passé, notre société a désormais besoin d’une véritable réconciliation entre ses fils, ses filles et surtout avec l’histoire de notre justice d’Etat et toute notre histoire politique, triste ou glorieuse soit elle, selon les pans.
En ce qui me concerne personnellement, malgré mon indéniable et constant positionnement contre la violence d’Etat et contre l’injustice sous toutes les formes et tous les régimes et, malgré un farouche attachement à la réconciliation, et pour être précis je dirais; depuis la disparition du Président Ahmed Sékou Touré, l’avènement du multipartisme et la mise en évidence de l’ethnocentrisme politique, j’ai toujours subi la méfiance et le mauvais traitement des politiciens : le mensonge, les accusations gratuites et les mises en cause sans aucun fondement etc… Face à cette indéniable réalité humaine, ma foi et ma recette ont été et demeurent le pardon.
Le pardon ne signifie jamais fermer les yeux sur ce que quelqu’un nous a fait. Les émotions que nous ressentons quand on nous a fait du tort son authentiques, réelles, troublantes; il faut en prendre acte honnêtement et douloureusement, et composer forcément avec elles pour vivre d’autres réalités et d’autres jours de la vie. Finalement, grâce à une reprise de soi et un contrôle de soi, ces blessures peuvent ouvrir la voie à une cicatrisation et un dépassement positif qui vous permettront d’évoluer vers la guérison, la force morale et le pardon.
Les sentiments de ressentiment, de rancune, de colère, de haine et de rage empêchent de goûter au bonheur des instants de paix intérieure.
Pardonner vraiment, c’est se réconcilier avec soi même et refuser de laisser les blessures antérieures nous empêcher de grandir et d’aller de l’avant.
Le pardon et la réconciliation sont des concepts libérateurs dans la vie. Nous sommes d’une certaine manière handicapés par l’absence d’amour collectif et de cet esprit de réconciliation et de respect mutuel. À l’occasion de la journée internationale de la paix.
Louis De Funes pour MondeMedia