Le President du CNOSCG, Si la république est l’œuvre d’hommes politiques éclairés, la nation, elle c’est le citoyen éduqué, discipliné et travailleur qui en est la pierre angulaire.
Les institutions fortes, démocratiques et redevables scrutées sur le socle de la loi constituent le fondement de tout État moderne et démocratique.
Nommé dans un contexte global marqué par des crises multiples et multiformes, notre société affiche actuellement celle, où les lois sont ignorées, violées, les repères sociaux galvaudés, l’autorité de l’Etat soumise à de rudes épreuves voir à une défiance.
Monsieur le ministre entrant, je veux nommer Monsieur Mamadou Taran DIALLO, affectueusement « Doyen taran », que j’ai côtoyé depuis plus d’une décennie, dans les commissions de travail et autres cadres de réflexions qui exigent en commun: neutralité, pragmatisme, expertise et sérieux. C’est pourquoi il dispose à la foi l’étoffe intellectuelle, l’expertise et l’expérience nécessaire pour donner un contenu et une orientation plus adaptés à ce ministère très important au sein d’un « gouvernement proche du peuple ».
Cette mission que le chef de l’Etat, le professeur Alpha CONDE a bien voulu vous confier est délicate et voir pénible dans le contexte actuel. Nous devrions en tant qu’acteurs sociaux vous soutenir à travers des propositions et actions, pour contribuer à faire émerger davantage des citoyens dynamiques, respectueux des lois et des valeurs morales. Ces normes sont dans le contexte actuel constamment menacées.
Ce ministère est pour nous l’épine dorsale de l’action du gouvernement, il est névralgique et transversal. C’est pourquoi il doit bénéficier du soutien du chef de l’Etat, qui a eu l’initiative et le mérite de créer un tel ministère.
Il doit bénéficier des moyens nécessaires pour sa politique. Il doit aussi s’imposer avec clairvoyance comme colonne vertébrale de l’action gouvernementale. Pour permettre sa compréhension par les citoyens. Donc une action gouvernementale dont la lecture par le citoyen doit être apolitique et impartiale.
Ces indications sont des pistes pour renforcer la confiance en l’action publique, à travers la création d’espaces de dialogue plus inclusifs, plus citoyens.
Mesdames et messieurs;
J’ai une profonde conviction que la déformation, falsification et l’effacement d’une bonne partie de notre histoire ont contribué au bouleversement de l’évolution intellectuelle, morale et sociale de notre jeunesse. Une jeunesse suffisamment nombreuse, mais vie dans un désespoir paralysant. Au sein de laquelle jeunesse, la haine a pris la place de l’énergie positive qui l’habite.
Aujourd’hui votre passation de service coïncide au lancement de la semaine nationale de citoyenneté, ce qui est un témoignage éloquent de la nécessité de faire de l’éducation civique et citoyenne, le dialogue inclusif, la médiation et l’écriture et voir l’interprétation dépassionnée de notre histoire, les clés de voûtes de notre démocratie.
Il s’agit pour moi en termes de défi primordial, de tout mettre en œuvre et ensemble pour l’édification d’une citoyenneté active, dynamique, pacifique et tout simplement résiliente du traumatisme et la peur crées par l’ethnocentrisme et le communautarisme. Mais plus grave c’est l’accoutumance d’une certaine élite politique de ces pratiques.
Permettez-moi avant de clore mes propos de circonstance, de transmettre à son Excellence le PRG, chef de l’Etat et à son premier ministre, chef du gouvernement toute notre gratitude, d’avoir initié la création de ce ministère, et de faire succéder à sa direction des acteurs de la société civile.
Ceci est un témoignage de reconnaissance du rôle de la société civile dans la consolidation de l’Etat de droit et la promotion de la culture démocratique.
A notre cher compagnon Elhadji Taran, permettrez moi également de vous transmettre tout notre sentiment de fierté et d’amitié, et nous vous exhortons de rester fidèle aux valeurs et principes de dialogue, de transparence et de redevabilité qui constituent le socle de la société civile.
Enfin de faire de tel sorte que ces valeurs et principes continuent à guider l’action publique car c’est un passage obligé de sa crédibilité.
Je vous remercie !
Dr Dansa Kourouma president du Conseil National des Organisation de la Société Civile guinéenne