De nos jours, plus rien ne justifie les accusations intempestives contre l’administration coloniale et tout le passé colonial, si nous ne sommes pas capables de nous administrer pacifiquement dans nos propres sociétés avec des règles et des normes définies et respectées par tous.
Aujourd’hui, lorsqu’on parle de l’Afrique à haute voix dans les Forums internationaux, ce n’est pas l’ Afrique en son ensemble que l’on pense « L’Afrique », mais plutôt à l’ Afrique du Sud du Sahara, c’est à dire cette partie du continent peuplée d’hommes et de femmes noirs, longtemps considérée comme terre d’exploration, devenue ensuite une terre de mission, enfin terre de colonisation.
Pourtant, quel que fut le préjugé défavorable dont jouit cette partie du monde en comparaison avec l’ Afrique méditerranéenne, il n’ en demeure pas moins qu’elle n’ était ni tellement inconnue ni tellement mystérieuse , puisqu’il y a eu de tout temps des relations actives et régulières entre l’Afrique noire et l’ Europe méridionale.
Et le regretté Professeur GRIAULT, éminent ethnologue,nous avait révélé que du temps de Ptolomé, le commerce du cuivre fleurissait déjà entre l’ Europe et l’ Afrique centrale par la vallée du Nil, de même qu’entre les anciennes cités des bords du Niger et l’ Afrique du Nord par caravanes, à travers le Sahara, qui était moins désertique qu’aujourd’hui. En tout cas un contact humain et régulier existait entre l’ Afrique et l’ Europe sans qu ‘on ne parle d’immigration et d’immigrés.
Mais à une époque plus relativement rapprochée, après que d’ audacieux navigateurs Portugais eussent bouclé le tour du continent, des relations diplomatiques ont pu s’établir entre certains souverains Européens des souverains africains.
Ces relations auraient certes pu continuer à se developper normalement jusqu’à atteindre leur épanouissement par les échanges économiques et culturels, si l’ économie des grandes puissances de l’ époque n’ avait pas brutalement nécessité une main d’œuvre abondante à laquelle on n’ avait pu satisfaire qu ‘en recourant à l’ esclavage des noirs qu’on transportait du golf de Guinée en Amérique. Voilà l’origine des premières migrations africaines forcées.
La traite des noirs restera une des plus graves blessures humaines et une des causes profondes et historiques du sous développement de cette partie de l’ Afrique située au sud du Sahara .
Pour toutes ces raisons, la reconquête des territoires et l’ accession de nos sociétés à l’ indépendance porteront indéniablement la marque de la dignité retrouvée et le réveil d’une culture africaine d’unité et de solidarité et avec kne Afrique jalouse de sa place et de son rôle dans le concert des cultures et des civilisations dans le monde.
La réconciliation africaine signifie donc pour nous, un hommage significatif, permanent ,visible rendu à toute la génération africaine de la lutte pour notre accession à indépendance et sans aucune exception.
Ensuite, l’exigence d’observer un strict respect des principes et valeurs de justice démocratique et de la bonne gouvernance sera une autre indépendance socio-politique à conquérir véritablement.
Pour atteindre cet autre objectif, la première et principale condition demeure l’application stricte et consciente de la séparation des pouvoirs.
Je souhaite une bonne fête de noël 2018 à tous les croyants d’Afrique et du monde.
Que la paix soit avec nous !